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Question de corpus sur l'utopie

Fiche : Question de corpus sur l'utopie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Octobre 2015  •  Fiche  •  753 Mots (4 Pages)  •  12 035 Vues

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Question de corpus sur l’utopie

        Il nous est ici proposé d’étudier L’Utopie (1516) de Thomas More, Candide (1769) de Voltaire ainsi que Les Cinq cents millions de la Bégum (1879) de Jules Verne. Ces 3 textes ont pour sujet commun l’utopie. Une utopie est une construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui constitue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Ce terme a d’ailleurs été initié par Thomas More. Nous pouvons nous demander comment l’on peut considérer ces 3 textes comme des apologues. Après avoir étudié l’argumentation indirecte, nous pourrons étudier l’enseignement de ces textes et ainsi finir par les lieux.

        Ces textes ont recours à l’argumentation indirecte, attachant ainsi de l’importance aux émotions du lecteur, il s’agit de le persuader par les sentiments. Les deux premiers textes présentent une ville idéale et amènent ainsi le lecteur à comparer sa situation à celle qui lui est raconté. Le texte de Jules Verne quant à lui montre une ville contre-utopique. Le texte de Voltaire est un conte philosophique, le récit est au passé. Cependant ce n’est pas le cas des textes de Thomas More et de Jules Verne qui sont des romans, l’action est au présent, ce sont des textes descriptifs. Dans chaque texte il y a des héros, il est question de groupe. Ces 3 textes admettent un personnage principal qui mène l’histoire. Ainsi Candide offre son point de vue dans le texte de Voltaire, il s’agit d’un cas de focalisation interne. 

Il y a une leçon que l’on peut tirer à la fin de chacun de ces textes. L’apologue déroule un récit, des situations, des personnages, qui sont le fruit d'une comparaison implicite proposée par l'auteur. Les événements et les héros sont les comparants dont le lecteur est censé comprendre le comparé. Les deux premiers donnent une image idéalisée de la vie, souvent contraire à la réalité, tandis que le troisième texte présente une contre-utopie où la guerre est au centre de tout. Thomas More présente la ville d’Utopie où le superficiel n’existe pas, tout à une utilité, les Utopiens vivent dans la simplicité ce qui leur laisse le temps de se cultiver : « tout le monde, en Utopie, est occupé à des arts et à des métiers réellement utiles. », la notion de propriété n’existe pas là-bas. Voltaire présente son idéal de vie où il n’y a pas de sentiment de supériorité ou d’infériorité, ainsi « Candide et Cacambo sautèrent au cou de Sa Majesté, qui les reçut avec toute la grâce inimaginable, et qui les pria poliment à souper ».

Le lieu de l’action est précisé pour chacun des textes. Pour Thomas More il s’agit de l’île d’Utopie, une île inventé par l’auteur. Pour Voltaire c’est l’Eldorado tandis que Jules Verne présente la Cité de l’Acier, Stahlstadt. Ces villes paraissent lointaines, écartés de tout, dans Candide le lieu est le palais du roi mais il est situé à « un bout de la capitale » ce qui donne un sentiment inaccessibilité, la Cité de l’Acier dans Jules Verne se trouve « dans un coin écarté de l’Amérique septentrionale, entourés de déserts, isolé du monde par un rempart de montagnes, situés à cinq cents milles de petites agglomérations humaines les plus voisines ».  Les villes de ces textes ont une particularité, il s’agit de villes à la campagne : dans le texte de Thomas More il y a une description des jardins, dans celui de Voltaire il y a un exotisme de la description (canne à sucre, girofle, cannelle), tandis que pour Jules Verne il s’agit de laurier rose, arbre, pelouse. Thomas More comme Jules Verne s’adresse directement au lecteur en écrivant respectivement « Vous allez voir comme il en coûte peu aux Utopiens pour se vêtir. » et « Vous n’entrerez dans la Cité de l’Acier que si vous avez la formule magique, le mot d’ordre, ou tout au moins une autorisation dûment timbrée, signée et paraphée. » En vouvoyant, les auteurs montrent qu’ils s’adressent au lecteur et veulent ainsi

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