Question De Corpus
Compte Rendu : Question De Corpus. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Cacahouete • 28 Janvier 2013 • 798 Mots (4 Pages) • 1 345 Vues
CORPUS
Texte A : ÉSOPE (VII
e
-VI
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s. av. J-C.), Fables, traduction Émile Chambry.
Texte B : Jean de LA FONTAINE, Fables, Livre I, fable 1, 1668.
Texte C : Jean de La Fontaine, Fables, Livre I, fable XXII, 1668.
Texte D : Jean Anouilh, Fables, 1962.
Texte E : Blaise PASCAL, Pensées, 1670, édition Brunschvicg, 1897.
QUESTION
Analysez l’évolution de la morale explicite ou implicite entre les textes A et B, puis C, D et
E. Quelles images de l’homme proposent-elles ?
TEXTE A : ÉSOPE (VII
e
-VI
e
s. av. J-C.), Fables.
La Cigale et les Fourmis
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C’était en hiver ; leur grain étant mouillé, les fourmis le faisaient sécher. Une cigale qui avait
faim leur demanda de quoi manger. Les fourmis lui dirent : « Pourquoi, pendant l’été, n’amassais-tu
pas, toi aussi, des provisions ? — Je n’en avais pas le temps, répondit la cigale : je chantais
mélodieusement. » Les fourmis lui rirent au nez : « Eh bien ! dirent-elles, si tu chantais en été, danse
en hiver. »
Cette fable montre qu’en toute affaire il faut se garder de la négligence, si l’on veut éviter le
chagrin et le danger.
TEXTE B : Jean de LA FONTAINE, Fables.
La Cigale et la Fourmi
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La cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’août, foi d’animal,
Intérêt et principal. »
La fourmi n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
— Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise ;
— Vous chantiez ? J’en suis fort aise :
Eh bien ! Dansez maintenant. »TEXTE C : Jean de La Fontaine, Fables.
Le Chêne et le Roseau
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Le Chêne un jour dit au Roseau :
« Vous avez bien sujet d’accuser la nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau,
Vous oblige à baisser la tête ;
Cependant que mon front, au Caucase pareil
Non content d’arrêter les rayons du soleil,
Brave l’effort de la tempête.
Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir.
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n’auriez pas tant à souffrir
Je vous défendrais
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