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Question de corpus et écriture d'invention.

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Par   •  20 Novembre 2016  •  TD  •  1 379 Mots (6 Pages)  •  982 Vues

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QUESTION DE CORPUS:

Nous avons ici trois oeuvres, la première, a été rédigée par Joachim du Bellay, il s'agit de "ces cheveux d'or", rédigée en 1550, issue du recueil "l'Olive" puis ensuite nous avons deux poèmes de Charles Baudelaire, "un hémisphère dans une chevelure" écrit en 1869, issu du "Spleen de Paris" et "La chevelure" tirée des "Fleurs du mal" et écrit en 1861.

En étudiant ces trois extraits, nous pouvons établir que Joachim du Bellay l’Olive et Charles Baudelaire éprouvent certaines sensations communes au contact de la chevelure féminine. Le thème principal et ce qui permet aux auteurs de célébrer la femme est directement mis en avant à la lecture des titres des œuvres, il s’agit de leurs chevelures. Charles Baudelaire, s’imagine ailleurs, « Mon âme voyage sur le parfum », « ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats », « j’entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques » dans un hémisphère dans une chevelure. Dans ce poème, le champ lexical utilisé est totalement dédié aux grands espaces marins et tout ce qui les entoure, « dans la chambre d’un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port ». Suite à ces citations, nous voyons que la femme est célébrée par l’effet que peut avoir la chevelure sur le poète, un effet de liberté, une invitation aux voyages. Comme retranscrit ci-dessus et comme ajouté dans La chevelure de Charles Baudelaire ici, « La langoureuse Asie et la brûlante Afrique, tout un monde lointain, absent, presque défunt, vit dans tes profondeurs, forêt aromatique ! » ou encore là « Je m'enivre ardemment des senteurs confondues, de l'huile de coco, du musc et du goudron ». Où l’auteur évoque des senteurs exotiques. Cependant, Joachim du Bellay l’Olive semble vivre un amour beaucoup plus difficile que Charles Baudelaire, il utilise ce thème de la chevelure pour exprimer la souffrance que son amour envers femme décrite lui fait subir, « Et toutefois j'aime, j'adore et prise, ce qui m'étreint, qui me brûle et entame ». Une souffrance paradoxale. Malgré cette douleur, l’auteur ne veut pas la soigner, « je ne quiers fer, liqueur, ni médecine : L'heure et plaisir que ce m'est de périr »Et pour conclure, Baudelaire, grâce à l’usage d’un certain champ lexical, cherche à montrer la sensualité provoquée par la chevelure de la femme décrite dans La chevelure, « je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse », « Extase ! », « Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde ! » Une sensualité qui peut aussi être animale, « Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure ! », « Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde ».

À la lecture de ses trois poèmes, nous voyons que part la description tout en métaphores des chevelures, Joachim du Bellay l’Olive et Charles Baudelaire célèbrent la femme de diverses façons, à leurs manières mais gardent un point central, l’amour inconditionnel et les multitudes de sensations que ces dernières peuvent leurs procurer.

ECRITURE D’INVENTION:

Romain,

        Je t’écris en ce précoce matin d’automne, le soleil n’est toujours pas levé, j’ai essayé d’en faire autant, resté dans mon lit, rêver profondément, cependant, cela fut perdu d’affaire.
Non, ne t’en fais pas, ce n’est pas le manque d’argent ou la maladie qui me tient éveillé ou qui me donne envie de t’écrire, c’est encore pire que cela, tu l’auras deviné, tu n’es pas dupe et tu me connais, il s’agit d’une femme, cette même femme depuis bientôt six mois, elle m’a tout enlevée, mes rêves, mon sommeil, mes espoirs, mes ambitions, mon envie de me nourrir.
Non pas que ces choses ne me reviennent pas, c’est qu’elle me captive, m’empêche de voir la réalité, je vis dans un monde parallèle depuis, cela en devient obsessif, je me rapproche de la folie, ne pense, ne voit, ne vit, m’imagine qu’avec et qu’en pensant à elle.

        À elle, Martine, son corps long et fin, ces mains douces et fines, son jambes galbées et infinies, son visage doux et froid, je pourrais énumérer les parties de son corps qui me font fantasmer mais le but de mon message n’est pas là.

        Je t’écris afin de te demander conseil, mon ami, tu connais mon égoïsme, ma prétention, l’estime que j’ai de moi-même, par contre tu ne sais pas l’effort que j’ai dû fournir pour pouvoir oser passer à l’acte, prendre ma plume et demander à mon confident, quelques conseils, parce qu’en cette matinée, j’en ai besoin.

        Je ne sais pas comment l’aborder, comment lui parler, comment me démarquer des autres, comment faire pour qu’elle, cette femme qui doit être habituée aux plus grandes des galanteries puisse succomber à mes charmes, que je puisse me démarquer des autres, qu’elle aussi à son tour se retrouve dans ma situation, passe ses nuits à rêver de jours avec moi, passe ses jours à cauchemarder sur de longues nuits sans moi.

        Être original, surprenant et intime c’est ce que je recherche… Tout une flopée d’idées m’est parvenu, j’en suis même venu à demander conseils à la personne la moins romantique du continent, mon père, je voulais savoir comment il avait réussi à séduire ma mère.

        Sa réponse ? Un poème… Vieux jeu non ?

        Après avoir hésité pendant de longs jours, j’ai trouvé de bons points à rédiger ce genre de texte.
        En 2016, je ne connais que trop peu de personnes qui savent faire jouer les mots sur un bout de papier, trop peu de personnes qui savent faire rimer leurs sentiments à l’aide d’un stylo, trop peu de personnes qui peuvent traduire ce qu’ils ne savent dire avec des métaphores…

        Si cela était si répandu des décennies en arrière, il y avait bien une raison, toutes les femmes rêvent d’une idylle à la Roméo et Juliette, d’être la Gala d’Eluard, la Duval de Baudelaire, la Chloé de Colin chez Boris Vian, la Drouet de Victor Hugo…

        À moi de me démarquer pour la toucher.

        Mais non, ne t’en fais pas, je te sens venir, je te vois réagir, t’imaginer à me voir formuler de longues phrases évoquant son caractère, son corps, son intelligence, lui répéter des choses dont elle est lassée.

        S’il y a bien une chose que bien des personnes ne parlent que trop peu, ce sont bien ses cheveux, pourquoi ?
Elle est toujours vêtue de chapeau, couvre-chef, ou autres accessoires qui nous empêche d’apercevoir ses longs, cheveux d’or comme le dessinerai Apollinaire.

        Je me perds à travers ses boucles, ce fruit défendu, je souhaite les toucher, les caresser mais ils ne paraissent irréels, un graal inaccessible car idiot comme cela peut paraître, je sais qu’un contact de mes doigts auprès de ses cheveux voudra dire bien plus que ce que cela peut laisser dévoiler. Cette partie de son corps si visible mais si secret et pour elle, si intime.

        Je ne sais pas comment aborder mon poème, un sonnet, une ode, un calligramme ? Mais qualités de dessinateur m’en empêche…

        Je me dois de trouver l’équilibre en parlant de sa chevelure, je ne veux pas trop en faire, lui montrer que j’ai remarqué ce qu’elle cherche à cacher, lui prouver qu’au contraire des autres, ce n’est pas ses formes qui m’intéressent mais la courbes de ses mèches et son caractère, tempérament aussi lumineux que la couleur de ses cheveux.
Sans non plus tomber dans une caricature de ses derniers…

        Laisse-moi savoir ce que tu en pense, de toute façon, tu me connais, je suis buté, lorsque j’ai une idée en tête, difficile de m’en empêcher.

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