Questin sur corpus : L'argumentation - Présentation de mondes idéaux

Quelles sont les caractéristiques des mondes idéaux qui sont représentés dans ces textes ?

Ce corpus s’articule autour de trois textes : Tout d’abord, nous avons un extrait de l’œuvre de François Rabelais intitulée Gargantua, publiée en 1534. Ensuite, un extrait de l’ouvrage de Thomas More qui a pour titre Utopie et qui fut publié en 1516 nous est proposé. Enfin, le dernier texte de ce corpus est extrait de l’œuvre de Voltaire intitulée Candide, qui fut publiée en 1759. Nous nous demanderons quelles sont les caractéristiques des mondes idéaux qui sont représentés dans ces textes.

Tout d’abord, les mondes idéaux présentés dans ces trois textes sont basés sur le savoir et la connaissance. Dans Candide, lors de la visite de la ville, Candide est émerveillé par « le palais des sciences ». Lors de cette visite, on constate une hyperbole dans la description de la galerie de ce palais, qui est décrite comme mesurant « deux milles pas », c’est-à-dire environ mille cinq cent mètres. De plus, cette immense galerie est dite « toute pleine d’instruments de mathématique et de physique ». Cela donne un effet d’abondance de savoir, de connaissance par le grand nombre d’objets exposés. Dans le texte de Thomas More, l’éducation est fondamentale. En effet, on constate une énumération d’activités liées au savoir et au développement personnel aux lignes trente-deux et trente-trois : il est écrit que chaque individu doit avoir du temps pour « s’affranchir de la servitude du corps, cultiver librement son esprit [et] développer ses facultés intellectuelles par l’étude des sciences et des lettres ». Mais c’est dans l’extrait de Gargantua que l’éducation est des plus cruciale. En effet, l’emploi de la proposition « bien éduqués » précédée de la conjonction « si » fait l’hyperbole de la bonne éducation des hommes et femmes vivant dans l’abbaye. De plus, la présence de l’énumération des compétences de ces hommes et femmes telles que « lire, écrire, chanter, jouer d’instruments de musique, parler cinq ou six langues et y composer, tant en vers qu’en prose » vient accentuer cette idée. L’emploi des termes « cinq ou six » pour désigner le nombre de langues parlées par les habitants de l’abbaye indique que leurs savoirs sont tels qu’on ne peut plus précisément les compter. Aux lignes vingt-deux et vingt-trois, on retrouve la présence de propositions introduites par la conjonction « si » en énumération, dans le but de produire un effet d’exagération. On peut citer des « chevaliers si vaillants, si hardis, si adroits » dont il existe, d’après l’auteur, aucun semblable : en effet, celui-ci emploie l’adverbe « jamais » qui connote l’idée d’inexistence. Un même schéma est présent pour aduler les talents et les qualités des femmes : l’énumération de leurs compétences est en effet également précédée de l’adverbe « jamais ». Les trois textes de ce corpus, et en particulier celui de François Rabelais, insistent donc sur l’importance de la connaissance et du savoir pour parvenir à un monde idéal.

En outre, on remarque également la présence d’une seconde caractéristique, la liberté, commune à l’ensemble des textes de ce corpus. Cependant, dans l’Utopie, bien qu’elle soit présente, la liberté n’est pas une caractéristique majeure de la description d’un monde idéal et reste plus limitée que dans les deux autres textes. En effet, aux lignes vingt-sept et vingt-huit, le gouvernement autorise une « diminution de la durée du travail », ce qui montre une certaine liberté des citoyens mais qui reste conditionnée par des lois. En revanche, dans le dernier paragraphe, la possibilité de prendre du temps pour s’éduquer, développer « librement son esprit », constitue une véritable liberté pour le peuple. En revanche, nous pouvons constater au fil de ce texte un certain manque de liberté dû à l’uniformisation du mode de vie de la population. En

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