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Fontenelle - Entretiens Sur La Pluralité Des Mondes - L'anticipation Scientifiques

Note de Recherches : Fontenelle - Entretiens Sur La Pluralité Des Mondes - L'anticipation Scientifiques. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Décembre 2012  •  688 Mots (3 Pages)  •  1 431 Vues

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« L'Anticipation scientifique » est un texte extrait des Entretiens sur la pluralité des mondes publiés par Fontenelle en 1686. Dans cet ouvrage, l'auteur écrit des conversations nocturnes entre lui et une marquise, dans un parc sur des sujets tel que le système de l'univers ou encore les nouvelles découvertes astronomiques. Ces dialogues qui « vulgarisent la science » ont pour projets d'amener le public mondain à prendre conscience des avancées de la sciences et de les pousser à une réflexion cartésienne. Dans cet extrait, il imagine une de leur discussion sur la possibilité de rencontrer des personnes habitant sur la Lune, théorie qui laisse la marquise sceptique.

Fontenelle tente donc de convaincre la marquise grâce à une explication reposant sur la découverte par Christophe Colomb en 1492 du « Nouveau monde ». Ce qui fait la singularité de cette explication, c'est le point de vue employé par Fontenelle qui est celui des américains et non pas des européens. L'auteur utilise le cliché des Indiens d'Amérique « Sauvage », « Loin de connaître les sciences », avec des moyens de déplacement très limités : « ils n'avaient jamais conçu que des hommes pussent être portés par des animaux » et leur profond scepticisme face à toutes autres possibilités : « Qui leur eût dit qu'il y avait une sorte de navigation incomparablement plus parfait qu'on pouvait traverser cette étendue infinie d'eaux, […] qu'ils ne l'eussent jamais cru ».

L'auteur qualifie donc leur point de vue « d’ignorance extrême », par ce moyen il souligne la relation de dépendance entre la difficulté à imaginer au-delà de cet univers, le développement de moyens techniques et l'absence de sciences. Fontenelle insinue par conséquent que la découverte, le progrès et l'invention sont entièrement dû à l'imagination, aux hypothèses et aux désirs de découvertes.

L'auteur imagine ensuite le regard étonné des indiens sur les européens illustré par les nombreuses périphrases tels que « des grands corps énormes qui paraissaient avoir des ailes blanches » pour désigner les bateaux, « tout écaillé de fer » pour évoquer les armures que portent les occidentaux et « des foudres » pour nommer les armes à feu. Ainsi que l'énumération de questions « D'où sont-ils venus ? Qui a pu les amener par-dessus les mers ? Qui a mis le feu en leur disposition ? » mettant en évidence l'incrédulité des indiens face à ce qu'ils ne peuvent expliquer et le frein que peut représenter la superstition pour la sciences « Sont-ce les enfants du Soleil ? »

Alors, l'auteur, de même qu'il compare la traversée de « ces grandes mers » à celle de « ce grand espace d'air et de ciel qui est entre la Terre et la Lune », fait une comparaison entre l'incrédulité des indiens et celle de la marquise quand à la possibilité d'aller sur la Lune. Comme Descartes le fait dans les Méditations métaphysiques, Fontenelle préconise de faire « table rase » de l'univers sensoriel et des préjugés qui limitent les possibilités de l'imaginaire et par conséquent la capacité à découvrir et inventer.

Cependant, Fontenelle lui même n'est

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