Quelles images de la personne de Pascal offre-t-il à son lecteur ?

Synthèse: Quelles images de l’Homme Pascal offre-t-il a son lecteur?

Pascal dénonce les défauts de l’Homme en critiquant le portrait physique, moral et intellectuel de celui ci.  Il s’agit de présenter les contradictions de ce misérable et les besoins qui en découlent. Le moraliste apporte, tout d’abord, une réponse psychologique : il place l’homme en face de lui-même et fait un constat de vide et de vacuité (thèse du roseau pensant).

L’Homme est assimilé à un roseau « le plus faible de la nature » (frg 104 et 126) afin de démontrer que théoriquement, il ne peut faire front aux assauts de la nature et que son corps débile (frêle) est le jouet de la moindre force. Pascal utilise même une hyperbole, « une goutte d’eau suffit pour le tuer ». De plus, l’Homme est un être éphémère relativement à l’éternité. Il est déterminé par le temps puisque sa vie est passagère. Pascal considère « la petite durée de [s]a vie absorbée devant l’éternité précédente et suivante. » De même, l’H est limité dans l’espace, il n’occupe qu’une petite parcelle par celle occupée par la Terre, il considère le petit espace « qu’[il] voi[t] et qu’[il] rempli[t] ».

L’Homme selon le philosophe est donc un être perdu dans le cosmos.

L’Homme a si peu de considération pour lui-même qu’il se met a adorer les animaux. Depuis la chute originelle, il a perdu le sens de la vérité, S’il est un « roseau pensant », il ne conserve qu’une vague idée de la véridicité qu’il tente vainement d’atteindre. (frg 122) « Nous sentons une image de la vérité et ne possédons que le mensonge ». L’Homme juge mal, il ne juge que par l’apparence. l’homme riche est respecté, l’homme fort de même mais l’homme faible nullement. Selon Pascal, c’est l’inconstance qui domine dans l’humaine nature. L’Homme est instable, il change d’avis selon les âges, les circonstances et les pays. On ne sait jamais proprement ce qu’il pense. De ce

fait, il ne porte que des jugements subjectifs, arbitraires. C’est pour cela qu’il ne peut y avoir de justice universelle (véritable/ applicable à tous).

L’Homme est voué au vide et à la vacuité, il goûte non seulement les plaisirs de la vanité, mais aussi les prestiges de la trompeuse imagination, maitresse d’illusion et d’erreur. Il se laisse abusé par les coutumes, les apparences; il est le jouet de celles-ci (fgr 41). L’imagination désigne une puissance qui interdit à l’homme l’accès au vrai et déforme la réalité en grossissant les petites choses et en amoindrissant les grandes. La coutume est la seconde nature qui détruit la première donnée par Dieu (frg 117). Égaré par l’amour de soi et les puissances fourbes de l’imaginaire, l’Homme est voué à la mauvaise foi, il refuse de prendre conscience de son néant, il fuit donc cette prise de conscience dans tout ce qui le détourne du spectacle de sa misérable condition, le divertissement.

Pensées est une Apologie de la religion chrétienne ayant pour but de peintre la misère de l’Homme perdu entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. L’humaine nature est donc complexe. Constitué d’un corps et d’une âme, l’Homme est supérieur à l’animal, déterminé

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