Quelle image de la Cour donne les fables suivantes : «Les animaux malades de la peste», «Le Lion, le Loup et le Renard», «Les obsèques de la Lionne» et «Le Lion» ?

Mercredi 22 janvier

Devoir maison sur les fables de La Fontaine

Quelle image de la Cour donne les fables suivantes : «Les animaux malades de la peste», «Le Lion, le Loup et le Renard», «Les obsèques de la Lionne» et «Le Lion» ?

        Les fables de La Fontaine nous apportent un point de vue à la fois négatif et critique de la Cour du XVIIème siècle aussi bien concernant le roi que ses courtisans. En effet, dans ces différentes fables, le fabuliste donne une vision des personnes de la Cour très individualistes agissant seulement par intérêt afin d’arriver à leur fin par le biais de la flatterie ou de la tromperie.

        En effet, l’hypocrisie et la flatterie sont des sujets abordés par l’auteur. La Fontaine nous montre comment se comporte la société aussi bien des puissants que des courtisans.

        Tout d’abord, dans la fable «Les Animaux Malades de la Peste», le Lion énonce les crimes qu’il a commit, «dévoré force moutons» ou «[…] parfois de manger/Le Berger». Il est donc responsable de la mort de plusieurs êtres vivants innocents «Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense», ce qui accroît la gravité de son crime. Cependant, il réclame que les autres animaux fasse de même afin de désigner le plus coupable car, malgré son discours selon lequel il faut se sacrifier pour «la guérison commune», il refuse d’être celui qui sera désigné. Il fait donc semblant de réfléchir sur ses actes afin de les duper et garde,r par la même occasion, sa couronne.

        De plus, on remarque que certains personnages comme le Renard utilisent la tromperie et la flatterie afin de se faire une place dans la société. Ce dernier use la flatterie afin d’être au côté du roi et ne pas se faire tuer: «En les croquant beaucoup d’honneur», «flatteurs d’applaudir». La flatterie est notamment utilisé dans la fable «Les Obsèques de la Lionne», dans laquelle le cerf, coupable de ne pas avoir pleuré, invente une histoire en prétendant que la Lionne lui est apparu  afin d’amadouer le roi et ses courtisans. Dupes, ils le croient tous « Miracle, apothéose ». C’est, par ailleurs, dans le début de cette fable, que le fabuliste souligne le côté hypocrite des courtisans mais surtout le côté automates de ceux-ci, «simples ressorts», qui comme leur maître arborent les mêmes expressions en fonction de son humeur et de la situation afin de se rapprocher du roi et de s’attirer ses faveurs, «peuple singe du maître». Les termes «de le paraître», souligne l’hypocrisie des personnages qui ne sont que des faux semblant, des pâles copies de leur maître. De fait, cette caractéristique est notamment mise en avant grâce au terme qui désigne le courtisan qui dénonça le cerf, «(…) Un flatteur l’alla dire», le mot «flatteur» met bien en évidence le but des courtisans.

        Enfin, l’auteur nous montre dans sa fable, «Le Lion», que l’hypocrisie n’est pas que présente entre rois et courtisans mais aussi entre puissants, «Après les compliments et d’une et d’autre part,/ Comme entre grands il se pratique». Ici, le terme «les grands» fait référence aux monarques, ces deux vers mettant en évidence qu’à la court, même les rois font semblant de s’apprécier les uns les autres.

        D’autre part, le fabuliste nous enseigne que la Cour est bien plus qu’un lieu de faux semblant. En effet, elle présente un coté bien plus sombre dans lequel se déroule la lutte du pouvoir entre puissants mais aussi entre courtisans, ainsi  que l’injustice qui se déroule en ce lieu.

        Tout d’abord, on remarque que cette lutte du pouvoir est présente sous différentes formes. Elle se réalise entre courtisans avec pour seul but d’obtenir les faveurs du roi. Dans la fable, «Le Lion, le Loup et le Renard»,maître loup, pour plaire au roi, décide de dénoncer maître renard qui avait jugé inutile se rendre au  chevet du lion. Ce dernier fit alors appeler le renard afin de lui demander la raison de son impolitesse, et celui-ci répondit qu’il l’avait fait pour son roi. Alors, il profita du désire du lion à rester jeune pour retourner le piège du loup contre lui, «D’un loup écorché vif appliquez-vous la peau».

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