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Pourquoi peut-on dire que dans le « Horla » de Maupassant, le narrateur est constamment tourmenté par ses incertitudes?

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Par   •  9 Février 2019  •  Dissertation  •  550 Mots (3 Pages)  •  1 104 Vues

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Pourquoi peut-on dire que dans le « Horla » de Maupassant, le narrateur est constamment tourmenté par ses incertitudes?

L’ambiance dans laquelle est présentée le récit n’est pas de tout repos pour le narrateur. En effet, le personnage vit dans une atmosphère d’angoisse incessante, où sa réalité devient inquiétante et quotidienne. Depuis quelque temps, lorsque le soleil se couche et que la solitude l’envahit, le personnage vit beaucoup d’anxiété vis-à-vis la nuit qui l’attend : « À mesure qu’approche le soir, une inquiétude incompréhensible m’envahit, comme si la nuit cachait pour moi une menace terrible. » P.81, ligne 74-76. La nuit est un moment où toutes les peurs font surface, les sens deviennent imparfaits et ils rendent les victimes faciles. Non seulement la nuit rend le personnage vulnérable, mais elle revient tous les jours. Elle laisse place à la présence invisible pour venir engourdir l’âme de l’homme. Celui-ci craint donc, continuellement la nuit. Également, l’homme est sans cesse confronté à l’inconnu, ce qui le rend impuissant. Il sait qu’il est poursuivi par une force supérieure, mais il n’est pas capable de la reconnaître : « J’ai sans cesse cette sensation affreuse d’un danger menaçant, cette appréhension d’un malheur qui vient ou de la mort qui approche […] » p.81 l.65-67. Les mots « sans cesse » témoignent qu’il est continuellement hanté par l’invisible. Cette confrontation envers un mystère inconnu le rend vulnérable. Il est tellement angoissé qu’il va jusqu’à penser que la mort pourrait venir le chercher.

Cette atmosphère alarmante d’agitation apeure le narrateur, en vue de le rendre fou face à son incompréhension. C’est un personnage rationnel qui ne montre aucun signe de folie, jusqu’à ce qu’une incursion du surnaturel dans son quotidien vienne le chambouler : « J’ai pu m’échapper aujourd’hui […] J’ai senti que j’étais libre tout à coup […] je suis tombé, affolé d’angoisse, sur le coussin de ma voiture. Il m’avait retrouvé et repris. » P.102 l.640-643. Son quotidien vraisemblable est isolé par un spectre terrifiant. Les verbes « retrouvé » et « repris » montrent qu’il voudrait se débarrasser de cette présence, mais il en est incapable. Aussi, les mots « m’échapper », « senti que j’étais libre » illustre que l’être surnaturel est ancré tellement profond en lui, que l’homme ne peut encore moins s’en échapper. Cette expérience anormale le terrorise, il se sent emprisonné dans son propre corps. De plus, cette force occulte qu’il ne connaît pas l’influence de plus en plus. L’homme vit une sentence terrible qui devient permanente. La ponctuation expressive montre bien la confusion du narrateur : « Mais, est-ce moi? Est-ce moi? Qui serait-ce? Qui? Oh! mon Dieu! Je deviens fou? Qui me sauvera? » p. 88 l. 258-259 les phénomènes surnaturels se succèdent et l’incompréhension rend l’homme fou. Il est influencé par l’invisible et cela l’amène jusqu’à penser qu’il devrait s’enlever la vie : « Non… non… sans aucun doute, sans aucun doute… il n’est pas mort… Alors… alors… il va donc falloir que je me tue, moi!... » P.111 l.923-924 cette force est si puissante qu’elle amène la victime à commettre un crime irréversible envers lui-même.  

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