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Pierre Révol cas

Commentaire de texte : Pierre Révol cas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Septembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 459 Mots (6 Pages)  •  1 194 Vues

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LA1 : extrait p. 42 à 46, de « Pierre Révol est né en 1959 » à « elle est en route ».

Pierre Révol est le premier maillon de la chaîne de personnages qui vont apparaître dans ce récit autour de Simon. À travers cet extrait, on comprend qu’il exerce une forme de médecine très particulière. Pierre Révol est passionné par ce qui définit les contours de la vie humaine, mais c’est ce qui l’amène également à côtoyer la mort au quotidien. Nous suivons les pérégrinations de son esprit qui revit sans cesse un moment historique de la médecine. Cette digression à travers les pensées de Pierre Révol amène le lecteur à la mise en route de l’intrigue principale, le devenir de Simon Limbres.

1. Le regard du personnage

a) Le personnage se plaît à passer en revue tous les événements marquants de l’année 1959 : énumération éclectique qui définit les gouts du personnage (cultivé). L’essentiel est repousse en fin d’énumération sous la forme d’une question/réponse (autre chose ? Oui)  Il s’agit pour lui d’une date symbolique car c’est cette année-là que deux médecins, Maurice Goulon et Pierre Mollaret, ont présenté leurs travaux de recherche sur l’abolition des fonctions cérébrales, qui correspond selon eux à la mort de l’homme : « c’est l’année où l’on a redéfini la mort ». La conception de l’existence est donc bouleversée.

b) Plusieurs expressions traduisent l’intérêt du personnage pour ce grand moment de la médecine : « il aurait aimé », « il aurait donné cher », « il aurait voulu », « il aurait adoré ». L’emploi du conditionnel passé confirme l’impression de regret qui hante Pierre Révol. Son désir d’assister à cette scène historique l’obsède. Admiration développée dans une très longue phrase : « de fait…lui expose à la figure : absence de points comme si l’urgence et l’importance de la découverte  ne permettait pas de s’arreter. Il se moque du bébé qu’il était alors (menton de sénateur de province, dormir les deux tiers de son temps) L’achat de la Revue neurologique de 1959 démontre également l’opiniâtreté du personnage qui a tout fait pour se procurer ce témoignage.

c) La frustration du personnage cède peu à peu la place à l’imagination. Pierre Révol reconstruit l’événement au fil de sa pensée. Il tente de vivre les faits comme le prouve l’emploi du présent de l’indicatif : « il […] entend les deux professeurs qui échangent quelques mots à voix basse ». Il les décrit physiquement (costard sombre et chaussures laquées noires), il scrute la relation qui les unit (respect mutuel). S’interroge : « qui s’exprima le premier ? »

Le narrateur souligne le travail d’imagination du personnage grâce à l’expression suivante : « il déplie la scène ». Cela confirme l’idée que Pierre Révol recrée les faits au fur et à mesure de sa pensée. Le protagoniste vit les événements avec une telle intensité que l’effet produit semble toujours le même malgré la réitération de la scène : « l’énormité de leur annonce le stupéfie, lui explose à la figure ».

2. Les progrès de la médecine

a) La nouveauté : lexique du progrès : pionniers, précurseurs, la première au monde, scène primitive, une révolution, nouvelle définition

b) Le narrateur souligne la sobriété du discours des deux médecins. Le verbe « décrire » est répété trois fois comme si l’essentiel se trouvait justement sous les yeux de l’assemblée. Il est inutile d’ajouter quoi que ce soit. Goulon et Mollaret donnent à voir ce qu’ils ont découvert, ils mettent à nu

une vérité incontestable. La comparaison « comme on abat un carré d’as au poker » met en avant le caractère irréfutable de la théorie. Les propos des deux médecins sont indiscutables.

c) Le narrateur emploie deux métaphores pour désigner la théorie de Goulon et de Mollaret : « en forme de bombe à fragmentation lente » et « un coup d’État symbolique, une révolution ». Ces deux images mettent l’accent sur l’importance de cette découverte pour la médecine, mais aussi pour l’humanité. La bombe symbolise le choc produit sur l’assemblée tandis que le coup d’État et la révolution représentent le bouleversement engendré. La médecine porte un nouveau regard sur la mort.

d) On peut parler d’une nouvelle vision de la mort car la théorie de Goulon et Mollaret redéfinit le fonctionnement du corps et de l’esprit. Jusqu’à présent, la mort se caractérisait par l’arrêt du coeur. La mort était avant tout physique. Elle était visible, palpable et paraissait donc incontestable. Les deux médecins remettent en cause cette vision car ils placent au premier plan l’esprit. La vie humaine se caractérise tout d’abord par les fonctions cérébrales. C’est ce que signifie la phrase en italique : si je ne pense plus alors je ne suis plus .La vie d’un être humain prend fin lorsque son cerveau ne fonctionne plus. Les progrès de la médecine permettent de conserver les fonctions respiratoires, ce qui donne l’impression de prolonger la vie. C’est pourquoi les deux médecins défendent l’idée d’une redéfinition de la mort. Dans un texte où les phrases sont très longues deux groupes nominaux construits sur un parallélisme synthétisent la découverte : « déposition du cœur et sacre du cerveau » . Vient ensuite le récit par les deux médecins de leurs observations : « ont détaillé plusieurs cas de patients ». Le paragraphe suit un raisonnement inductif : de l’observation « ont décrit, ont détaillé » à « des lors, ils ont établi ».on part d’un ou plusieurs cas particuliers pour établir une loi générale. La découverte a une portée scientifique mais aussi philosophique et pose la question de la greffe au cœur du roman.

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