Charles-Pierre Baudelaire cas

Baudelaire

        Charles-Pierre Baudelaire est un grand poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans la même ville le 31 août 1867 . En 1841, sa famille le poussera à bord d'un paquebot pour les Indes. Bien qu’il n’ira pas au terme de son voyage, Baudelaire en retira un grand nombre d’impressions dont il s’inspirera dans ses œuvres (L'Albatros, Parfum exotique…). Il retournera à Paris en 1842 et rencontrera Jeanne Duval pour laquelle il dépensera sans compter l'héritage de son père, ce qui incite sa famille à le placer sous tutelle judiciaire.Il est alors contraint à travailler c'est pourquoi il devient critique d'art. En 1847, il fait la rencontre de l'écrivain américain Edgar Poe avec lequel il partage une certaine idée du goût du mal et une même conception de l'art. Il s'engage en 1848 aux côtés des révolutionnaires et traduira par la suite de nombreuses œuvres de cet auteur telles que Contes extraordinaires (1854), Histoires extraordinaires (1856): « Dante d'une époque déchue» selon le mot de Barbey d'Aurevilly, nourri de romantisme, tourné vers le classicisme, à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil certes bref au regard de l'œuvre de son contemporain Victor Hugo, mais qu'il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal. Ce recueil de poèmes, publié en 1857 est condamné « pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Une nouvelle édition est produite 1861, d’où sont supprimées six poèmes conformément au jugement prononcé.Baudelaire y met en lumière la dualité entre la violence et la volupté, le bien et le mal, la laideur et la beauté, l’enfer et le ciel. Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité. Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l'idéal inaccessible, la violence et la volupté, mais aussi entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares). Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l'horreur (Une charogne) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage) à travers l'exotisme..Il retourne à Paris en juillet 1866.Il s’y éteint un an plus tard, à l’âge de quarante-six ans, des suites de la syphilis, de l’abus d'alcool et autres drogues.En 1868 sont publiés à titre posthume Le Spleen de Paris et Les Curiosités esthétiques. Non reconnu de son vivant, le poète en tira une profonde tristesse. Il sera ensuite acclamé par ses successeurs : "le vrai Dieu" selon Rimbaud "le premier surréaliste" pour Breton ou encore "le plus important des poètes" pour Valéry. Ses œuvres inaugurent la modernité en poésie.
« Là, tout n'est qu'ordre et beauté, / Luxe, calme et volupté. » de Charles Baudelaire- Extrait de L'invitation au voyage

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