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Phèdre, Jean Racine

Dissertation : Phèdre, Jean Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2021  •  Dissertation  •  1 036 Mots (5 Pages)  •  381 Vues

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Au XVII siècle, apparait un grand mouvement de la littérature : le Classicisme. Ce courant culturel est caractérisé par le goût de l’ordre et de la raison. Jean Racine appartient à ce mouvement tout comme Molière et Corneille. Ont compte parmi ses chefs-d'oeuvre sept tragédies dont le succès d'Alexandre le Grand, en 1665 et une unique comédie, les plaideurs en 1668. Avec Phèdre, Racine remet au goût du jour la tragédie au théâtre. Il y raconte une passion amoureuse destructrice, écrite en cinq actes sous forme de vers en alexandrins, ou il expose les tourments de Phèdre qui éprouve un amour incestueux pour son beau-fils Hippolyte. Il est question dans le texte qui suit des conséquences de l'aveu funestre...Étudions d’abord les conséquences tragiques de cette de la déclaration d'amour sur la vie de Phèdre, sur celle d'Hippolyte et finalement d'Oenone.

Dans un premier temps, découvrons les circonstances ayant mené Phèdre a l'aveu puis les conséquences de celui-ci sur sa vie. Simple mortelle victime d'une malédiction familiale lancée par la déesse vénus, Phèdre, aime passionnément son beau-fils Hippolyte. Elle lutte contre cette passion maudite envoyée par les dieux comme le démontre la figure d'insistance qu'est la répétition du mot "sang", employé une quarantaine de fois dans la pièce et presque toujours par Phèdre, révélant ainsi le destin et la fatalité héréditaire dont elle est accablée. De plus, Racine par la figure d'insistance qu'est l'hyperbole dans le vers : «Et moi, triste rebut de la Nature entière» amplifie une notion en l’exagérant démontrant ainsi le dédain que Phèdre ressent envers elle-même de façon exagéré. Interroger par Oenone, Phèdre lui révèlera finalement son terrible secret. Cet amour qui l'habite qu'elle qualifiera de : « flamme si noire », expose une figure d'opposition qu'est l'oxymore par l'alliance de mots ayant une signification contraire exprimant le caractère criminel de la passion dont elle brûle. Devant l'annonce de la mort de Thésèe et sous les conseil d'Oenone, Phèdre déclarera son amour à Hippolyte. Ayant d’abord essayé de faire cette déclaration de façon détournée, elle se laissera emporter dans un délire amoureux qui la poussera à faire sa déclaration. Hippolyte ne partage pas ses sentiments. Phèdre, frustrée et honteuse est consciente que seule la mort mettra fin a ses souffrances l'exhortera de la tuer soulignant sa détermination a mourir. Le retour de Thésée fera basculé l'histoire, Phèdre laissera Oenone accusé Hippolyte a sa place et apprendra par la bouche d'Oenone l’amour d'Hippolyte pour Aricie, sa rivale de coeur. Par le vers  «Ce tigre, que jamais je n’abordai sans crainte» Racine, marque une figure de substitution qu'est la métonymie par le remplacement d’Aricie par l’expression «Ce tigre» démontrant ainsi que Phèdre l'a perçoit comme une rivale dangereuse. En somme, que ce soit pour la faible estime d’elle-même, le rejet d'Hippolyte ou encore pour la haine qu’elle entretient pour Aricie, la malédiction de Phèdre l'entrainera dans une grande déception amoureuse.

Aussi, l'aveu de Phèdre entrainera un destin funeste pour l'élu de son coeur, Hippolyte. Découvrons maintenant la réaction d'Hippolyte et les répercussions de cet aveu sur sa vie. La mort de Thésée annoncée, Phèdre vient chercher l'appui d'Hippolyte pour la protection et la succession de son fils. La confusion est palpable dans les propos de Phèdre, elle parle à la fois de Thésée et d'Hippolyte « Il n'est point mort, puisqu'il respire en vous. »  par cette figure d'opposition qu'est l'antithèse l'auteur fait un rapprochement entre deux termes opposés, démontrant l'inversion dans la conscience de Phèdre. Elle finira par lui avouer ensuite ses coupables sentiment mais Hippolyte ne les partagent pas. La confession de Phèdre suscitera l'horreur chez Hippolyte qui détournera son regard ce qui provoquera chez sa marâtre une rage cachant la honte de son amour interdit. ''Délivre l'univers d'un monstre qui t'irrite. La veuve de Thèsée ose aimer Hippolyte! Crois-moi, ce monstre affreux ne doit point t'échapper. '' La répétition du mot ''monstre'' constitue une figure d'insistance voulant démontré que l'amour incestueux de Phèdre est monstrueux, irrationel et interdit. Hippolyte sera ensuite victime d'une calomnie, accusé a tord d'être amoureux de sa belle-mère et d'avoir voulu lui faire violence. Thésèe le baniera, Hippolyte ne comprenant pas son courroux refusera tout de même de dénoncer sa marâtre. Pour se défendre, il révèlera a son père qu'il aime Aricie mais celui-ci ne le croyant pas et redoublera de colère a son égard, conjurera Neptune de le punir. L'incompréhension est le sentiment le plus présent dans le personnage d'Hippolyte qui malgré ses valeurs honorables sera marqué par un destin funeste.

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