Paragraphe argumenté mariage de figaro

FRANÇAIS :

Devoir sur le dialogue du Comte et Figaro dans Le mariage de Figaro

         Dans ces paragraphes argumentés, nous allons montrer en quoi le dialogue entre le Comte et Figaro mis en scène dans l’acte III scène 5 du Mariage de Figaro de Beaumarchais apparaît comme un duel verbal (idée de combat) en commençant par étudier l’affrontement social qu’il y a entre les deux hommes puis dans un second temps on s’intéressera à leur rivalité amoureuse.

         Pour commencer on montre l’affrontement social entre les deux hommes : on a un contraste entre la façon dont le Comte s’adresse à Figaro (avec le « tu ») et celle dont Figaro s’adresse au Comte (avec le « on »), on a aussi l’utilisation de l’impératif « n’humilions pas » par Figaro qui montre une généralisation car il est employé à la première personne du pluriel, Figaro utilise aussi beaucoup de termes tels que « homme » ou « valet » qui permettent de mettre en avant l’humanité sans penser à la condition sociale, Figaro montre la supériorité morale dont il fait preuve en comparaison avec celle des nobles avec les phrases « Et si je vaux mieux qu’elle ? Y a-t-il beaucoup de seigneurs qui puissent en dire autant ? » Ce qui nous révèle une réelle  prise de parti pour le tiers-état de la part du valet. On trouve aussi une satire de la politique dans ce dialogue notamment avec la tirade de Figaro sur la politique, la phrase de Figaro « Médiocre et rampant, et l’on arrive à tout » qui nous montre qu’il n’y a pas besoin d’être intelligent pour réussir, c’est même le contraire, le chiasme permet une énumération des défauts de la politique « d’entendre ce qu’on ne comprend pas, de ne point ouïr ce qu’on entend » on trouve aussi dans sa tirade le champ lexical du paraître avec les verbes feindre, entendre, ignorer, pouvoir, paraître, jouer, Figaro attaque explicitement les nobles (« vide et creux » ; « répandre des espions »…). On assiste donc à un dialogue qui permet d’opposer deux groupes sociaux avec une image de seigneur qui pâlit.

        Nous allons à présent nous pencher sur la rivalité amoureuse du Comte et de Figaro, on a tout d’abord le Comte qui fait référence à son passé commun avec Figaro pour tenter d’élucider l’épisode passé dans le cabinet « Quel motif avait la comtesse pour me jouer un pareil tour », « Autrefois tu me disais tout » qui fait se dérober Figaro avec « vous le savez mieux que moi » qui renvoie le Seigneur à ses responsabilités, Figaro utilise une confession mais rappelle la vérité juste après « Vous lui donnez », « mais vous êtes infidèle » c’est comme si Figaro faisait la morale au Comte. On a aussi l’utilisation d’une antithèse et d’un parallélisme montrant l’écart entre le délaissement de la femme représenté par le « superflu » et le véritable amour considéré ici comme le « nécessaire » cette dénonciation fait réfléchir le Comte. Le Comte reproche à présent à Figaro une trahison et tente de le faire culpabiliser « autrefois tu me disais tout » mais Figaro répond de façon à montrer sa vivacité d’esprit et son habileté à retourner les propos de son maître contre lui  « Et maintenant je ne vous cache rien » on retrouve cette manière de répliquer plusieurs fois dans le dialogue mais Figaro change à chaque fois le pronom pour accentuer le reproche fait au Comte. Cette partie nous révèle la supériorité de Figaro sur le Comte et leur rivalité amoureuse mais aussi le fait qu’ils soient proches mais sur deux plans différents car ils ont tous les deux la même préoccupation (Suzanne) mais pas pour les mêmes raisons (mariage et amour/libertinage)

...