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Mariage De Figaro

Mémoires Gratuits : Mariage De Figaro. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2013  •  1 805 Mots (8 Pages)  •  1 221 Vues

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Un des principaux enjeux de cette scène semble être pour l’auteur de dresser un premier portrait de ses « héros positifs », en mettant en valeur les qualités qui doivent leur assurer la victoire dans l’épreuve de force qu’ils vont avoir avec le comte.

a) des esprits vifs et spirituels :

• Le dialogue est souvent très rapide : l.14 à 24, 61 à 67, 79 à 84. Dans ces passages, la plupart des phrases ne dépassent pas six à huit syllabes. L’échange verbal est percutant, les personnages se renvoient la balle à toute vitesse, c’est comme un jeu ; preuve de leur esprit vif, de leur intelligence, de leur agilité verbale.

• Phrases non achevées, points de suspension : l.39, 71, 80, 84, les personnages se comprennent à demi-mot.

• Les plaisanteries abondent : « Mon front fertilisé … Ne le frotte pas … S’il y venait un petit bouton, de gens superstitieux… » Allusion humoristique aux cornes qui dit-on parent le front des maris cocus. Cf aussi les menaces humoristiques adressées par Figaro à l’encontre de Bazile (l.54-57). cf aussi la reprise par Suzanne de « zeste » et de « crac » en donnant à la seconde onomatopée un sens grivois.

• Les formules brillantes fusent :

SUZANNE : « Prouver que j’ai raison serait accorder que je puis avoir tort » (antithèse, rythme de maxime).

Ou encore : « Que les gens d’esprit sont bêtes » (paradoxe).

FIGARO : « Ah ! S’il y avait moyen / d’attraper ce grand trompeur (oxymore), / de le faire donner dans un bon piège (rythme ascendant) / et d’emporter son or (rythme descendant ; chute). Phrase à structure ternaire : trois groupes à l’infinitif (la phrase s’allonge en jouant sur des synonymes : le deuxième groupe à l’infinitif reprend le sens du premier) et à rythme circonflexe.

b) des amoureux tendres et complices :

• Suzanne et Figaro ne cessent de se donner des petits noms pleins de tendresse : « ma charmante » l.5, « mon fils » l.10, « ma petite Suzanne » l.11, « mon ami », l.44, « bon garçon » l.48 , « friponne » l.85.

• L’aveu fait par Suzanne à Figaro concernant les entreprises du comte montre à la fois sa fidélité et sa pudeur : au début de la scène, elle est gênée, préfèrerait ne rien dire pour épargner ce désagrément à Figaro ; puis quand elle voit la colère de Figaro elle se lance dans une confession pleine de ressentiment accumulé contre Almaviva.

• De même, la colère un peu jalouse de Figaro montre son amour pour Suzanne, mais leur capacité à l’un et à l’autre à plaisanter sur le sujet pourtant sensible du cocuage à la fin de l’extrait montre la confiance totale qu’ils se font mutuellement.

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a) Leur amour

Il s'exprime à travers la gaieté et la joie de vivre > "Fi - F i- Figaro" >> c'est un amour qui se chante, qui se danse. Il y a tout un jeu autour du baiser à la fin de la scène, un badinage amoureux entre ces 2 personnages qui s'aiment follement.

Noms tendres échangés >> côté naturel de cet amour. "Belle fille " >> Suzanne n'est pas mariée, il complimente sa chasteté. Suzanne est franche et honnête; elle est coquette, mais n'est pas compliquée.

b) Figaro ne mène pas le jeu ici, c'est Suzanne

Suzanne lui reproche de n'avoir rien vu, cela crée un moment de tension. Figaro est piégé par le comte et mené par Suzanne.

Au début, Suzanne ne dit rien: elle a honte. Figaro ne comprend pas; il est un peu machiste, et Suzanne en est vexée. "Es-tu mon serviteur ?" > pique amoureuse = "M'es-tu dévoué ?". C'est là que Figaro va développer les arguments pour la chambre, et c'est devant cette naïveté que Suzanne va parler. On remarque que c'est toujours Suzanne qui fait redémarrer la scène. Comme Figaro ne semble pas vouloir se réveiller, Suzanne lui remet les idées au clair. Il aura mis toute la scène à se révéler. On ne retrouve dans cette scène le Figaro du Barbier; ici c'est un arrivé.

Ces amoureux heureux sont devenus complices face au comte.

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1. Les marques du discours amoureux

• Les deux valets se tutoient. Parfois, l'emploi de la 3e personne introduit une solennité presque courtoise (« la tête d'une belle jeune fille », « l'œil amoureux d'un époux » ; « de ta fiancée » pour « de moi »).

• Une métonymie précieuse : « l'œil amoureux » désigne Figaro.

• Des termes affectueux : « ma charmante » (imitation du discours précieux qui se distingue par son souci d'élégance et la recherche d'un langage raffiné et galant).

2. Un valet de comédie peu révolutionnaire

Figaro a gardé les traits du valet de comédie du XVIIe siècle. En aucun cas il ne mène la scène.

• Il est dévoué à son maître (« me voilà rendu »), peut-être par peur, autre trait traditionnel du valet.

• Il a une conception traditionnelle du couple (« Oh ! quand elles [les femmes] sont sûres de nous [les hommes] ! »).

• Il est naïf : il n'a pas compris les intentions de son maître.

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