On peut se demander comment selon Claude Roy la vraie littérature tout en offrant à l’homme une nouvelle vision du monde, laisse émerger une morale rendant l’Homme meilleur ?

« Un vrai roman, c’est une certaine façon de regarder le monde et de traiter les gens. Nous trouvons notre plaisir et notre profit à lire un roman où il ne se passe rien. C’est que quelqu’un y passe, à défaut de quelque chose (…) Tout roman est une réponse à la plus difficile des questions que se pose chacun : Comment se conduire avec les autres. »

                                Claude R

Claude Roy dans  sa citation soutient que la véritable littérature Se distingue par une manière de « regarder le monde » et « de traiter » les individus et que par conséquent la littérature apporte une réponse par sa façon de voir le monde et de traiter les individus en proposant une manière de se comporter avec les autres. De fait, un individu ne lit pas pour être captivé par l’histoire, mais plutôt pour reconnaître des expériences humaines auquel il peut se référer. Quand il dit que nous trouvons plaisir à lire un livre où il ne se passe rien en effet, il sous_entend que l’histoire à peu d’interêt pour le lecteur tant que nous pouvons nous référer à une expérience humaine à nous. Et c’est pourquoi l’histoire du roman ne doit pas être trop différente de la notre et non trop pleine d’action, puisque comme le précise la fin de la citation « tout roman est une réponse (…) comment se conduire avec les autres » la littérature selon Claude Roy nous instruit sur nos comportements sociaux en représentant la réalité, en exposant des mœurs afin de ne pas les reproduire par exemple, c’est un profit pour l’homme. On peut se demander comment selon Claude Roy la vraie littérature tout en  offrant à l’homme une nouvelle vision du monde, laisse émerger une morale rendant l’Homme meilleur ?

Si la véritable littérature apporte une vision sur le monde nouvelle en exposant la réalité tel quelle permettant un accès au lecteur à une compréhension de son comportement en tant qu’individu à part entière d’une société. Néanmoins, Claude Roy nous laisse penser que la littérature pleine d’action ou non peut aussi faire naitre un sentiment d’empathie menant l’homme à une compréhension de lui même, et non uniquement son rapport aux autres De faite  la littérature se fait morale, peut importe le contenu de l’oeuvre la finalité est la même et apporte une morale que l’homme pourra étudier afin de devenir un être meilleur, en ayant une meilleure connaissance de soi.

I. Littérature profit pour l’Homme

        a. Une œuvre littéraire est une façon de voir le monde

La littérature nous fait voir le monde autrement, il questionne le réel et le met en difficulté, met en avant de nouveaux aspects et c’est de cette façon qu’il nous apparait d’autant plus réel, car il représente nos peurs, les difficultés du monde et offre une confrontation au réel, une vision nouvelle voir révélatrice.

- critique de Alain Roger, il explique que le rôle d’un œuvre est justement de ne pas  répéter tel quel le monde. La littérature permet une nouvelle vision du monde pour l’homme, elle nous rend capable de transformer en mythe notre condition d’existence. C’est à dire lorsque la littérature parvient à transformer le réel en quelque chose d’autres qu’a première vue nous n’aurions peut être pas vu.

-Exemple Rousseau évoque la montagne comme l’élévation de l’âme depuis l’Homme voit la montagne comme un lieu désirable car il a été façonné par l’artiste qui nous la fait voir autrement que naturellement, plus véritablement.

        b. la littérature étudie le rapport de l’homme et de la société

Le roman permet de répondre aux angoisses de l’Homme qui sont de se demander qui il est par rapport aux autres, qu’elle est sa place dans la société, quelle image renvoie t il…

La littérature use aussi de symbole ( le comique comme Molière) afin d’engager le lecteur dans l’interprétation car il engage sa propre mémoire, réfléchis a ses enjeux dans la société, dans le monde.

- Critique de Patrick Dandrey, Molière ou l’esthétique du ridicule

Dans le théâtre le dramaturge expose toujours le vrai dans l’optique du ridicule, c’est à dire qu’il n’essaie pas de caricaturer les mœurs de l’homme pour les rendre risibles, au contraire il les expose tel quel, dans la plus fidèle représentation réelle de ce qu’ils sont, car le réel est assez ridicule. Et cela permet à l’homme se rendre compte l’image qu’il renvoie aux autres.

- Exemple Molière Le malade imaginaire.

II. Sentiment d’empathie développer par l’interêt du lecteur pour l’Histoire

Même si au contraire d’une littérature où il ne se passe rien, où les actions sont peu importante, dans les romans d’aventures, les personnages et leur histoire peuvent être important et être élément déclencheur d’une empathie chez le lecteur.

        a. Plaisir dans un roman d’action

Le plaisir de lire ne se trouve pas toujours dans les récits sans histoire, sans interêt comme le dit Claude Roy. Au contraire, certaines œuvres remplies d’actions, d’aventure, d’intrigues peuvent captiver le lecteur et faire naître en lui un sentiment d’empathie, un attachement aux personnages, aux quels nous pouvons nous référer, et par la, nous pouvons nous découvrir, voir nos réaction, et notre attachement aux personnages en dit plus sur nous même, sur qui nous sommes.

-exemple L’ile au trésor de Robert Louis Stevenson

        b.La poésie offre assurance

La poésie permet de rassurer le lecteur puisqu’elle met en image l’expérience du lecteur, le lecteur peut apprendre de sa lecture et se reconnaître par les images et comprendre ce qu’il vit de manière plus concrète. L’homme se sent compris et la poésie trouve les mots juste pour rassurer l’homme et exprimer ce qu’il ressent véritablement.

-Critique de Jean Michel Maulpoix la poésie creuse l’intime et se développe à travers le langage de la ressemblance que permettent les images.Les textes poétiques sont doués pour creuser l’intime, faire comprendre les sentiments, les émotions, états changeants à travers des images dans lesquelles nous nous reconnaissons. Elle identifie donc par des rapprochements ou par des différences le caractère, l’identité du sujet.

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