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Nelligan Et Garneau

Rapports de Stage : Nelligan Et Garneau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Juillet 2013  •  710 Mots (3 Pages)  •  1 881 Vues

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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.

Les poèmes de Nelligan et de Garneau partagent une même vision. Cette vision de la fatalité qu'ils ont en commun est associé à la mort. Dans le poème de Nelligan, nous pouvons remarquer que la fatalité est indissociable de la mort grâce au passage: « Or, cette proie échue à ces démons des nuits/N'était autre que ma Vie en loque, aux ennuis/ Vastes qui tournant sur elle ainsi toujours» (v9-11) qui montre la présence de la mort. Elle est toujours avec lui, ce qui laisse présager que les "oiseaux" le prendront pour mettre fin à sa vie. Cela laisse donc place à la fatalité qui est liée à la mort. Ces vers peuvent alors prédire un suicide, derniers recours face aux problèmes qui le touchent. Ce choix reste donc un choix fatal dont on ne peut revenir en arrière. D'autre part, dans le poème de Garneau la fatalité est également liée à la mort. L'auteur explique que cette mort «ne pourra s'en aller/ Qu'après avoir tout mangé/ Mon coeur/ La source du sang/ Avec la vie dedans» (v19-23) ce qui laisse présager que la fatalité est synonyme de la mort, puisque l'image de l'oiseau charognard qui mange le coeur sans arrêter jusqu'à ce que la vie quitte le corps, représente également aucune possibilité d'un retour en arrière. La fatalité est donc présente dans les deux poèmes comme des choix finaux représentant ainsi la fatalité de la mort.

Comme nous l'avons vu précédemment, la vision de la fatalité est similaire dans les deux cas. Cependant, on remarque que les approches sont différentes dans les deux poèmes. Dans le poème de Nelligan la mort est montrée comme une entité envahissante qui provient de l'extérieur à travers un champ lexical de mot comme «vols funèbres»(v2) ,«en cercle»(v5), et «tournant»(v11) qui annonce les signes d'une mort éminente. Le poète met l'accent sur le côté submergeant des corbeaux qui guettent leur proie. Une image d’un cercle est ainsi créée dans le but de montrer que sa vie est en péril par autrui, puisqu'il considère les autres comme une menace pour lui même. Par contre, dans le poème de Garneau, la mort nous est présentée d'une façon intérieure et plus douce grâce à un euphémisme. Le vers «il aura mon âme au bec» (v24) atténue la réalité de la mort. C'est moins direct que dire "je vais mourir". Le poète présente donc sa propre mort qui provient de l'intérieur de lui même, et en dépit de ses efforts, il ne peut arrêter la mort éminente qui l'attend. On peut donc dire que les deux poètes ont une même vision de la mort, mais présentent la fatalité de la mort d'une façon différente, puisque l'une provient d'autrui et l'autre de lui même.

Cependant, la fatalité dans les deux poèmes est montrée d'une façon plus similaire que différente car dans les deux cas, la fatalité est symbolisée par des oiseaux. Dans le poème de Nelligan, on voit que « [son] âme, une charogne éparse au champ des jours/ Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier» (v13-14) représente la mort. La vie de Nelligan est dévorée par les corbeaux et ceux-ci vont manger son âme déjà affaiblie. Cela montre que la mort restera

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