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Montesquieu lettres persanes - critiques et place de la femme

Fiche : Montesquieu lettres persanes - critiques et place de la femme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2019  •  Fiche  •  854 Mots (4 Pages)  •  2 548 Vues

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Les principales critiques de Montesquieu dans les Lettres Persanes portent sur :

  • La société et la manière de vivre

Montesquieu dénonce le ridicule de la vie mondaine de son époque. Epoque où tout va dans la précipitation (comme dans la lettre 24 « Il n'y a pas de gens au monde qui tirent mieux partie de leur machine que les Français; ils courent, ils volent : les voitures lentes d'Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope »). Cette critique s’exprime aussi sur les loisirs et en particulier le théâtre (« tout le peuple s'assemble sur la fin de l'après-midi et va jouer une espèce de scène »). Ou alors dans la lettre 66 où Montesquieu dénonce les pseudo intellectuels de son époque qui vivent que de plagiats (« De tous les auteurs, il n'y en a point que je méprise plus que les compilateurs, qui vont de tous les côtés chercher des lambeaux des ouvrages des autres qu'ils plaquent dans les leurs comme des pièces de gazon dans un parterre »). C’est aussi une société centrée sur l’individu qui est dénoncée par Montesquieu, société où chacun ne pense qu’à se vanter de ce qu’il est (lettre 50 : « Je vois de tous côtés des gens qui parlent sans cesse d'eux-mêmes »). Montesquieu, dans le regard de ces étrangers sur la société, décrit une société ridicule et finalement assez vide de sens.

  • La politique et en particulier le despotisme

La critique de Montesquieu porte essentiellement sur le pouvoir du roi, pouvoir absolu de droit divin. Le roi est décrit comme un monarque usé, entouré de courtisans sans esprit et dont les pouvoirs ne sont finalement pas si importants amis qui possède comme des pouvoirs magiques puisqu’il n’est pas grands chose et pourtant règne sur le peuple (lettre 24 : « ce roi est un grand magicien : il exerce son empire sur l'esprit même de ses sujets; il les fait penser comme il veut. S'il n'a qu'un million d'écus dans son trésor et qu'il en ait besoin de deux, il n'a qu'à leur persuader qu'un écu en vaut deux, et ils le croient ». Montesquieu dénonce également l’esclavage et la colonisation, en particulier dans la lettre 118 où sa critique s’exprime sans détours (« Quant aux côtes de Guinée […] les petits rois [...] vendent leurs sujets aux princes de l'Europe […]Il n'y a rien de si extravagant que de faire périr un nombre innombrable d'hommes pour tirer du fond de la terre l'or et l'argent »).

  • La religion

Dans sa critique de la religion, Montesquieu dénonce essentiellement le fanatisme religieux quel qu’il soit, l’arbitraire des rites et l'hypocrisie et la corruption des serviteurs de Dieu. Montesquieu dénonce l’obscurantisme de toutes les religions en ce qu’elles ne mettent pas l’homme au centre de leur préoccupation (lettre 46 « Dieu aime les hommes, puisqu'il établit une religion pour les rendre heureux ; que s'il aime les hommes, on est assuré de lui plaire en les aimant aussi »). Montesquieu s’attaque également à l’intolérance religieuse et à ses conséquence (lettre 85 : « Ce n'est point la multiplicité des religions qui a produit les guerres, c'est l'esprit d'intolérance de celle qui se croyait la dominante »). Montesquieu dans ces lettres revendique son déisme (il croit en dieu mais pas en la religion).

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