Marie De France - Prologue

Lais de Marie de France

12 lais réunis en un seul manuscrit, perçus comme un ensemble. Prologue général postérieur au lais de Guigemar. Le poète est défini comme un passeur, rôle d’articulation entre le passé et le futur.

Prologue en 56 vers :

Structure :

-obligation de partager le savoir général (v.1 à v.8)

-anciens et modernes (v.9 à v.22)

-vertu salutaire de travail (v.23 à v.27)

-choix du sujet (v.28 à v.42)

-dédicace au roi (v.43 à v.56)

Topoïs hérités de la tradition médiévale, influence de la morale chrétienne.

Parabole des talents : Faire fructifier ses talents pour en faire profiter autrui, don de Dieu.

Somme (ou trésor) : Rassemblement de connaissances, visée scientifique. Marie de France se place comme élue de Dieu.

3 vertus théologales : la Foi, l’Esperance et la Charité

4 vertus cardinales : la Justice, la Prudence, la Force et la Tempérance

Chiffre 7 symbolique (jours, planètes, péchés, vertus).

La courtoisie est un code d’honneur, social et obéit à un certain nombre de valeurs. La largesse est l’art de donner sans compter pour les autres.

L’importance de l’oralité : « bone eloquence » « oïz » (entendu et non répété)

Celui qui possède le talent de conter n’est rien s’il n’est pas entendu.

On ne sait pas bien à quoi renvoit l’expression « uns granz biens » v.5 Equivalence entre matière et art poétique (on ne sait pas si le grand bien est l’œuvre de Marie de France ou les exploits présents).

Métaphore florale : profit que l’on peut tirer de la lecture. Marie de France ne peut concevoir une écriture poétique sans penser à son destinataire. La mise en verbe vaut autant que l’évènement.

v.9 à v.22 : Fondamentaux pour comprendre dans quel esprit écrit un auteur du Moyen Age. Ils sont habités par la question de l’écriture et de la dialectique.

Bernard de Chartres « Nous sommes des nains sur des épaules de géants. »

Tous les auteurs se réfèrent à des sources existantes. Les textes ne sont pas clos.

Type de relation par rapport à l’héritage, attitude radicalement différente de la Renaissance. Conservation de l’héritage antique. Marie de France évoque des textes volontairement inachevés afin d’être repris par le lecteur et son regard.

Le Moyen-Âge considère l’histoire comme une continuité. La production antique est ainsi conservée. Les auteurs de l’Antiquité avaient eu ce pressentiment de l’incarnation. C’est un moyen de préserver le passé.

Complémentarité entre l’auteur et le lecteur : une œuvre prend vie lorsqu’elle est lue.

v.5 à 8 :

Enrichissement de la lecture, Marie de France

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