Louise Labé : Sonnet

Les jeux de l’amour ou la représentation du corps dans la vie amoureuse

Objet : Ecriture poétique et quête du sens, du moyen-âge à nos jours

Problématique : comment le poète célèbre-t-il l’être aimé et désiré ?

Séance augurale : qu’est-ce que la poésie ?

Louise Labé, Œuvre, 1555

I- Le sentiment amoureux

a) le blason

b) la passion

II- La plainte

a) L’amour et une univoque

b) Du lyrisme a l’élégie

Dans le sonnet 2, Louise Labé exprime librement sa passion amoureuse pour Olivier de Mani.

I- Le sentiment amoureux

a. Le blason

L’intensité de cette passion se mesure dans la forme poétique adoptée, celle du blason. Le blason à travers le détail des parties du corps, exprime la passion, le désir de la poétesse. Elle se souvient d’abord du regard de l’être aimé (vers 1) puis au vers 9 elle énumère chaque parti du corps aimé dont elle dresse l’inventaire en une série de terme presque tous monosyllabique (au front, cheveux, bras, main et doigt).

Cette énumération permet de d dégager 2 significations :

-D’une part le blason symbolise l’éclatement du corps de l’être aimé que le sonnet tente réunir.

-D’autre part cette énumération sans déterminant accélère le rythme du poème et dévoile le désir de la poétesse.

Cette célébration du corps de l’être aimé est à la fois nouvelle est audacieuse pour une femme de la renaissance.

b. la passion

La force de cette passion marque de modernité chez une poétesse de la renaissance se mesure aussi par l’expression d’un désir obsessionnel de l’être aimé. L’anaphore lyrique « O » dont on dénombre 15 occurrence dans ce poème m. Le désir obsessionnel se confirme dans le groupe nominal au vers 5 « O désir obstiné ». Mais ce désir marque d’une passion intense se manifeste surtout par une métaphore du feu qui brûle. En effet se sont les yeux mais aussi les rires, le front, les cheveux, les bras, les mains, les doigts de l’être aimé, qui brûle celle qui admire l’être aimé. Louise énumère le corps de l’aitre aime et acinus chaque partie à des flambeaux vers 11. Le champ lexical du feu « flambeau (vers 11) et feu (vers 12), Ardre (vers 11) » insiste sur les caractères dévorant de cette passion.

La passion intense de Louise s’exprime donc à travers l’évocation de l’être aimé qui l’obsède et la brule mais cette passion et la marque d’un amour qui n’est pas satisfait comme l’indique le ton plaintif du poème.

II- La plainte

a) L’amour et une univoque

L’amour de Louise n’est pas partager dans ce sonnet. Cette absence de réciprocité s’observe par un sentiment d’attente vin d’un

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