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Louise Labé Sonnet 14

Mémoire : Louise Labé Sonnet 14. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2012  •  897 Mots (4 Pages)  •  10 221 Vues

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Ce sonnet XIV de Louise Labé exploite les thèmes du temps qui passe et de la nécessité du désir d’amour pour pouvoir vivre. Il s’inscrit ainsi sous l’influence de Pétrarque. En effet, dans son œuvre Canzoniere, il avait prêté une attention particulière à ses thèmes comme le montrent les sonnets V, LVI, CLXVIII par exemple.

Ces mêmes thèmes s’inscrivent dans l’évolution du recueil. Dès le premier sonnet, la présence d’Ulysse évoque le temps et la patrie perdus et retrouvés. La vaine durée apparaît au sonnet III : « O longs désirs, O espérances vaines » et au sonnet IV, le point symbolique de l’existence se révèle et marque une naissance au monde et à soi.

« Depuis qu’Amour cruel empoisonna

Premièrement de son feu ma poitrine »

Une temporalité s’installe. De plus, la poétesse semble affirmer la relation comme étant constitutive de l’être, du « moi ». Dans ce même sonnet, elle exprime le fait que l’amour tout en étant cruel, donne de nouvelles « forces » et une  « ardeur » d’« être ». Le sonnet VI reprend cette idée dans le dernier tercet. Le pouvoir d’aimer est vu comme étant la condition du pouvoir être.

De plus, ce poème se situe dans la triade centrale et crée une rupture avec le sonnet XIII, représentant l’union fantasmée.

Le sonnet se découpe en deux parties :

· Vers 1 à 9 ( les deux quatrains et le 1er vers du sizain) : Evocation du désir d’aimer donc d’écrire et de vivre.

· Vers 10 à 14 : au contraire, le sizain exprime la volonté de mourir si le désir d’amour s’essoufflait.

Problématique :

Comment ce sonnet développe le thème du désir d’amour comme condition de l’être ?

Tout d’abord, dans le 1er mouvement du sonnet, le rapport au temps perdu, aux plaisirs partagés disparus se retrouvent dès le second vers : « A l’heur passé avec toi regretter». Ce sentiment de regret, de mélancolie crée du désir qui permet de pleurer « larmes épandre » donc d’écrire et de composer. Le temps vécu s’appréhende par le désir. C’est un désir d’amour comme le montre le champ lexical avec des termes tels que: « sanglots, soupirs, tes grâces… » mais également de création car écrire c’est retrouver l’objet perdu.

Le sonnet est également construit sur l’alternance du champ lexical du corps (1er quatrain, 1er tercet : « yeux ; voix ; main ») et de l’esprit ( 3 derniers vers du 2ème quatrain, 2ème tercet). Cela fait échos aux sonnets VII et IX.

Nous pouvons constater que le verbe pouvoir apparaît 4 fois dans le poème en étant mis en évidence, soit par l’accent de césure : 

· Vers 1 : Tant que mes yeux pourront larmes épandre

· Vers 5 : Tant que ma main pourra les cordes tendre

Soit du fait qu’il soit placé en début de vers :

· Vers 4 : Pourra ma voix, et un peu faire entendre :

· Vers 13 : Ne pouvant

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