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Lorenzaccio Acte I Scène 4

Compte Rendu : Lorenzaccio Acte I Scène 4. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2014  •  1 172 Mots (5 Pages)  •  3 292 Vues

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Introduction :

En 1537, Clément VII meurt et est remplacé par Paul III qui n'aime pas les Médicis et surveille Florence de près. Avec Charles Quint, il fait en sorte de faire du duc de Florence sa marionnette (il a 27 ans et est au pouvoir depuis 6 ans). En vérité, Alexandre mène à la cour une vie de débauche alors que la situation politique de la ville est fragile et explosive. Dans cette scène, Alfred de Musset, en prenant comme outil de critique de la société cléricale du XVIe siècle la parole du duc de Florence se moque ouvertement des conservateurs antirépublicains de son époque tout en étant protégé de la censure encore très présente au début du XIX siècle. En 1830, avec les barricades, les français se révoltent contre l'alliance du trône et de l'hôtel : en citant des prêtres pervers ou corrompus, Musset veut montrer les défauts du clergé. Nous allons voir comment il noue l'intrigue du meurtre de Lorenzo à l'atmosphère de la cour en étudiant l'hypocrisie de la scène, les différents visages de Lorenzo ainsi que les enjeux, pour son meurtre, de cette conversation entre lui, le duc, Valori, Sire Maurice, le cardinal Cibo.

I) L'hypocrisie de la cour

a) Sire Maurice et Valori

La formule de politesse de Valori est suivie d'une réplique cinglante et ironique d'Alexandre « Rien que des vœux, Valori ? » Le prêtre embarrassé, essaie d'expliquer la raison de sa visite mais c'est Sire Maurice qui met enfin cartes sur table : « Les désordres de la cour irritent le Pape ».

Ils parlent de « mauvaises branches à élagueur » => des gens à mettre en prison

Le ton de Sire Maurice déplait au Duc, qui demande des explications. Sire Maurice, ajoutant un « Altesse » plus respectueux, ajoute que c'est Lorenzo qui est demandé comme transfuge de la justice du Pape.

b) Alexandre

Alexandre - alors qu'on l'accuse d'être un débauché - lorsqu'il se réfère à Bacchus (Dieu du vin) affirme son caractère provocateur, de plus, il revendique des dieux païens devant un missionnaire du Pape.

Il n'est pas dupe du rôle qu'il joue, il sait que la cour de Rome veut le manipuler « ils m'ont mis dans la main une espèce de sceptre qui sent la hache d'une lieue »

Valori, lorsqu'il dit que « l'honnêteté ne se perd ni ne se gagne sous aucun habit » accuse implicitement Alexandre, sous la couverture du duc, de ne pas être un honnête homme.

Le duc se montre libertin (qui affirme ne pas croire en Dieu, qui a des mœurs libres et assouvi ses désirs selon sa propre volonté) lorsqu'il dit que Lorenzo n'a offensé que Clément VII (il a décapité les statues de l'arc de Constantin, premier empereur tolérant les chrétiens)

c) La société cléricale

L'hypocrisie du Pape qui fait couvrir habituellement les parties génitales des statues sauf celles de l'arc de Constantin (d'après le duc, Lorenzo lui a rendu service puisqu'il les aurait excommuniées s'il pouvait)

Le Pape réclame Lorenzo comme transfuge car il sait qu'il « dirige » les « plaisirs » du duc

Musset s'insurge contre le pouvoir de censure de l'Eglise (surtout à partir de 1815) qui aurait empêché la parution de Lorenzaccio s'il n'était pas seulement destiné à être lu.

II) Les visages de Lorenzo face aux enjeux de cette scène

a) Lorenzo vu par la cour

Un visage de Lorenzo apparaît : Il s'attaque à la religion

« Renzo » l'intime du duc

Puis deux autres : Il est un dépravé, un suppôt de la débauche

Une menace pour le pouvoir

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