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Les âmes grises

Commentaire de texte : Les âmes grises. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 144 Mots (5 Pages)  •  783 Vues

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Né le 2 février 1962 à Dombasle-sur-Meurthe, Philippe Claudel, écrivain français, n’était pas prédestiné à une vie d’auteur. Sa mère était ouvrière et son père ancien résistant durant la Seconde Guerre mondiale était bucheron avant-guerre. Ses années d’études sont d’une grande tristesse, couplées à des lectures intenses. Après obtention du baccalauréat, il vagabonde, se cherche et écrit des poèmes. En 1983, il rencontre sa femme qui l’incite à reprendre ses études ; il obtient alors une licence de lettres modernes, ainsi qu'une licence d'histoire de l’art. En 2003, il écrit : Les Âmes grises qui lui vaudra d’être récompensé par le prix Renaudot. C’est l’incipit de ce roman qui sera analysé ici. Comment Philippe Claudel crée-t-il l’intrigue dès l'incipit ? Après avoir vu les aspects « vagues » du narrateur, nous nous pencherons sur le coté mystérieux du personnage principal, pour enfin analyser la manière dont l’auteur tourne l’intrigue policière, tout en mêlant réalisme et tragique.

Tout d’abord, voyons les aspects « vague » du narrateur. Par sa manière de s’exprimer l’auteur nous fait hésiter sur sa place dans le récit. Est-ce un personnage à part entière ou un simple spectateur ? Premièrement, on pourrait se dire que le narrateur est spectateur : on ignore son nom, mais il a pourtant assisté à des événements qui l’ont marqué « Je les sais parce qu'ils me sont familiers comme le soir qui tombe et le jour qui se lève.» (l. 2,3). Par ailleurs ce même écrivain rédige d’une manière courante, voire orale à certains moments. Il utilise des comparaisons ou des métaphores pour évoquer des événements ou des personnages ; en commençant par le front : « c'était pour nous comme un monstre invisible » (l. 18). Et par la suite les événements : « Je les sais parce qu'ils me sont familiers comme le soir qui tombe et le jour qui se lève » (l. 2,3). Cependant l’auteur, utilise des tournures qui ne relèvent pas de la vie courante, et nous amènent à croire que son écriture est maîtrisée. Il emploie tout d’abord un langage poétique et métaphorique : « celles qui étaient de son monde, baissaient la tête très légèrement, comme les petits oiseaux quand ils boivent dans les gouttières » (l. 26,27). Ici l’auteur compare les « grandes » dames à des oiseaux. Il sait faire usage aussi de longues phrases comme aux lignes 28 et 29 « Il ne répondait pas, ou si peu, qu'il aurait fallu porter quatre lorgnons bien astiqués pour voir ses lèvres bouger. » Puis en faisant une prétérition, c’est à dire qu’il annonce : qu’il ne sait pas, mais nous le dévoile par le suite. « Je ne sais pas trop par où commencer » et « je sais tous les faits que je vais raconter, je répondrais que je les sais, un point c'est tout. Je les sais parce qu'ils me sont familiers ». D'ailleurs l’histoire est écrite en 2003 soit après les faits, l'ignorance à laquelle le narrateur nous fait croire est donc fausse.

Ensuite nous faisons face à un personnage principal mystérieux. L’auteur commence par faire son portrait physique, à l’aide d’une très longue description. « C'était un homme grand et sec, qui ressemblait à un oiseau froid, majestueux et lointain. Il parlait peu. Il impressionnait beaucoup. Il avait des yeux clairs qui semblaient immobiles et

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