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Les processus du registre éponyme d'Andromaque

Fiche de lecture : Les processus du registre éponyme d'Andromaque. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2014  •  Fiche de lecture  •  1 370 Mots (6 Pages)  •  981 Vues

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Le registre épique (ou héroïque), également appelé "tonalité épique", repose sur la réaction d'admiration du lecteur devant les exploits de héros surhumains. Utilisant le sublime et les procédés d'amplification (accumulations, images, hyperboles, superlatifs…) les textes épiques exaltent des figures dépassant l'humanité et les réalités ordinaires comme dans une partie de la poésie hugolienne (La conscience dans La Légende des siècles) mais aussi dans des textes en prose comme certaines pages de Zola évoquant le peuple des mineurs révoltés parcourant la campagne dans Germinal.

Les procédés du registre épique sont :

Lexique :

des termes empruntés à l'Antiquité ou aux grandes épopées,

des adverbes de temps qui soulignent et valorisent l'enchaînement des actions,

un effet d'emphase et d'amplification qui correspond à la solennité du chant épique ;

Syntaxe :

des phrases longues et complexes qui amplifient l'action représentée,

la modalité exclamative qui souligne les sentiments du narrateur,

des effets symétriques et de parallélisme qui manifestent l'opposition et l'affrontement ;

Figures de style :

des comparaisons et des métaphores, qui s'ajoutent à l'impression de puissance et de violence,

des hyperboles, ou des chiffres qui contribuent à l'amplification,

des accumulations et des énumérations, qui marquent la profusion,

des métaphores hyperboliques.

Le registre merveilleux[modifier | modifier le code]

Le merveilleux séduit le lecteur en le faisant entrer dans le domaine de l'imaginaire et du rêve (registre onirique). Très repérable dans le conte traditionnel, le merveilleux met en scène des personnages aux grandes qualités (bravoure, ruse…) confrontés à des êtres maléfiques, imaginaires ou non (une sorcière, un dragon, un vilain comte…) et réussissant à écarter le danger après de multiples péripéties. La narration est marquée par des indices qui se dégagent de tout réel comme « Il était une fois… » ou encore « Ils se marièrent et vécurent heureux » en laissant libre cours à l'imagination. Le conte dépassant de très loin le lectorat enfantin, l'imaginaire est malgré tout souvent associé à une volonté de morale rejoignant le genre de la fable (ex. Le petit chaperon rouge de Charles Perrault) ; le genre du conte philosophique revendique d'ailleurs une réflexion éthique ou politique qu'illustre de manière exemplaire Candide de Voltaire. Il en va de même dans beaucoup d'œuvres de science-fiction qui inventent des mondes et des êtres en conduisant à la réflexion sur l'humanité par des transpositions dans l'utopie ou l'uchronie, comme dans L'Homme invisible de H. G. Wells (réflexion sur l'identité et le regard des autres) ou dans Dune de Frank Herbert (réflexion sur le pouvoir et la violence).

Le registre lyrique[modifier | modifier le code]

L'adhésion du lecteur fonctionne aussi par l'identification avec l'auteur à travers les confidences de celui-ci qui définissent en partie le registre lyrique ; ce registre, parfois désigné comme poétique, est ainsi associé à la musique (la lyre est un instrument de musique), car les sentiments qui y sont évoqués le sont de manière musicale : l'individu lyrique chante son bonheur ou ses peines. Les grands thèmes lyriques sont l'amour, la nostalgie, la solitude, la fuite du temps, le rapport à la nature ou la mort. Tirant son nom de la lyre d’Orphée, héros et poète de la mythologie grecque, le registre lyrique correspond à l'expression des sentiments qu'ils soient heureux (joie, bonheur d'aimer, enthousiasme, exaltation de la beauté…) ou élégiaques, exprimant la plainte et la mélancolie. Ce «Chant de l'âme» est particulièrement associé à un aspect de la poésie avec des procédés comme l'emploi de la première personne du singulier, un lexique du sentiment et des mises en relief que représentent l'utilisation des apostrophes et des invocations (Ô saisons ! Ô châteaux ! - Rimbaud), une ponctuation expressive, l'emploi de nombreuses figures de rhétorique (images, accumulations…) ou la recherche d'effets musicaux jouant sur les rythmes et les sonorités (allitérations, anaphores…). Deux exemples emblématiques : « Demain, dès l'aube… » de Victor Hugo (Les contemplations) et Ne me quitte pas de Jacques Brel.

Le registre laudatif[modifier | modifier le code]

Le registre laudatif va mettre en valeur l'objet du texte, en faire l'éloge, de façon à susciter chez le lecteur l'admiration. Il est souvent utilisé

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