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Les fleurs du mal

Commentaire de texte : Les fleurs du mal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Avril 2013  •  Commentaire de texte  •  351 Mots (2 Pages)  •  712 Vues

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אני Baudelaire, La Chevelure – Les Fleurs du Mal

Introduction :

Le titre du poème La Chevelure nous plonge d'emblée dans l'univers féminin, en introduisant conjointement au thème fondamental de la femme dans la poésie de Baudelaire, celui de l'amour. Mais curieusement, tout au long du poème, la femme n'est présente que par ce seul attribut de séduction. Voilà qui fait de ce poème une pièce emblématique du sulfureux recueil des Fleurs du Mal qui paraissent en 1857, et font l'objet de polémiques et de condamnations.

Le propos de Baudelaire dans ce poème n'est pas de faire le portrait de la femme aimée, mais d'utiliser la puissance évocatrice de la chevelure afin de pénétrer dans l'univers du rêve.

Nous étudierons comment la femme aimée, grâce à sa chevelure, ouvre au poète les portes de l'imagination puis nous verrons comment cette incitation au rêve se déclare sous la forme d'une invitation du voyage, enfin nous verrons comment le poète se rêve l'égal de Dieu.

Texte :

Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !

Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !

Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure

Des souvenirs dormant dans cette chevelure,

Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,

Tout un monde lointain, absent, presque défunt,

Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !

Comme d'autres esprits voguent sur la musique,

Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,

Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ; Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !

Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve

De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire

A grands flots le parfum, le son et la couleur ;

Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire, Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse

Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;

Et mon esprit subtil que le roulis caresse

Saura vous retrouver, ô féconde paresse,

Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,

Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;

...

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