LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les demis-civilisés de Jean-Charles Harvey

Dissertation : Les demis-civilisés de Jean-Charles Harvey. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Décembre 2017  •  Dissertation  •  1 151 Mots (5 Pages)  •  2 727 Vues

Page 1 sur 5

Mérédith boudreault

Littérature Québécoise

601-103-MQ, gr.00002

Dissertation

Les demi-civilisés

Travail présenté à

M. Alain Fournier

Département de Littérature

Cégep Limoilou

Le 17 octobre 2017

La recherche d’une liberté

La période des mutations transmet aux rebelles une idéologie de contestation par rapport à la société dans laquelle ils vivent, leur inspirant une critique des valeurs morales de leur communauté. Parmi ces contestants, qui écriront sur cet élan de rébellion, on dénombre Gabrielle Roy avec Bonheur d’occasion (1945), Roger Lemelin avec Les Plouffe (1948), mais aussi Jean-Charles Harvey, un précurseur de son époque, qui écrira Les demi-civilisés (1934). Max Hubert, le personnage principal dans les demi-civilisés, est un portrait-type d’un homme représentatif de la réalité sociale de la période des mutations. Dans ce texte, il sera question de l’idéologie de changement de la période des mutations, en relation avec le personnage de Max Hubert.

Avant tout, La période des mutations correspond à la grande noirceur au Québec (1930-1960) qui a instauré à la société une nouvelle idéologie intellectuelle de pensée. Une idéologie de conservation est installée dans la communauté. Avant cela, le gouvernement et le clergé sont ensemble pour gouverner les citoyens. Il y a une mentalité conservatoire et le progrès n’est pas encouragé. L’élite traditionnelle a le dernier mot sur comment la société devrait agir et penser. Personne ne questionne le gouvernement ni le clergé, qui ont, au creux de leurs mains, toutes les familles du Québec, qui croient en leur mentalité dure comme fer. À partir de là, certains commenceront à douter de cette mentalité si conservatrice et voudront plus de liberté. La période des mutations commencera et déclenchera une idéologie de contestation face à l’élite traditionnelle. Les jeunes en auront assez de la pensée traditionnelle, seront exaspérés de celle-ci et se mettront à écrire des revues, des journaux, des romans ainsi que de la poésie critiquant la société et divulguant leur nouvelle idéologie. Ils demandent du changement, plus de liberté, ils ne veulent plus survire, ils veulent maintenant vivre : « Le pays de Québec sent que le temps est venu de mettre un point final à cette idiotie qui dure depuis trois siècles: exister [1]». Les valeurs, qui avant étaient la religion, la famille, l’agriculture, deviennent la liberté et la sensualité. Les jeunes, dotés de l’idéologie de rattrapage, tentent de dépasser le « déficit spirituel et moral[2] » de leur époque et faire « l'expérience euphorique de la révolte et de la liberté, mais aussi du vide qui s'étale une fois abolies les barricades des conventions[3] ». En somme, nous partons d’une société conservatrice qui subira des mutations pour devenir de plus en plus libre.

Pendant ce temps, Jean-Charles Harvey, précurseur de son temps, rédigera un roman qui avancera la même idéologie de contestation face au conservatisme de la société. Son personnage principal, Max Hubert, représentera en tout point la période des mutations. Tout d’abord, l’aspect principal de son élan de rébellion face à l’élite traditionnelle provient de la revue Vingtième Siècle qu’il a créé avec d’autres compagnons qui partagent la même idéologie. Dans cette revue, il pourra laisser libre recourt à son idéologie de pensée qui est fort différente de celle des autres habitants. Ceux-ci sont religieux et très croyants, ils sont mariés jeunes et ont des enfants, ont une éducation et croient tout ce que le clergé leur dit. Max Hubert n’est pas comme eux. Il assise à des « wild party », contenant des personnes qui pratiquent l’amour libre, qui ressembleront fortement à des orgies déguisées en soirées festives. Des gens de son entourage se droguent, certains sont des bootleggers. Il côtoie des femmes qui ne sont pas des mères mais des amantes d’autres hommes. Il appartient au mouvement de l’anticléricalisme qui veut se défaire de l’emprise du clergé face à leur vie. Avec lui, un de ses bon ami Hermann qui attaque le clergé face à son énorme richesse : « Hermann se demandait quel serait le Christ du vingtième siècle avec des temples magnifiques bâtis par l'argent des gueux sous la peur de l'enfer; avec des biens immenses cotés par la haute finance et ne rendant pas tribut à César, le César honni, à qui le pauvre Jésus rendait son effigie et son denier [4]». Max dira aussi, face aux bourgeois de l’élite, qu’il croit être sous éduqués : « Ce n’est pas chez elle [la paysannerie] qu’on trouve la plaie des demi-civilisés : c’est dans notre élite même[5] ». En somme toute, Max Hubert, personnage fictif créé par Jean-Charles Harvey, représentera un précurseur de l’idée de contestation de la mentalité conservatoire de la société de son temps puisqu’il est à la recherche d’une liberté que les habitants n’ont pas dans la société.

...

Télécharger au format  txt (8 Kb)   pdf (141.6 Kb)   docx (15 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com