Les aventures de Télémaque 3

Les aventures de Télémaque Texte 3

Au 17 ème siècle, les questions de morales et d’éducation sont un sujet de préoccupation. C’est ainsi que de grands auteurs vont écrire pour éduquer d’une façon plaisante les personnages de hauts rangs. Fénelon (1651-1715) est un brillant prélat, il a écrit beaucoup d’œuvres religieuses, mais comme il s’est occupé de l’éducation du duc de bourgogne il a écrit « Les aventures de Télémaque » (usage exclusif) dont il était précepteur depuis 1689 (publiée à l’insu de Fénelon)

Personnages : Télémaque et Mentor (la déesse Athéna a pris l’apparence du sage auquel Ulysse avait confié son fils

Mentor

1) Le personnage

L. 8-9 corrélation « non seulement » --> « mais encore » effet : étonnement devant le danger et souligne l’intrépidité et surtout la joie « À l’ordinaire » indique une qualité permanente en général il est toujours joyeux.« En souriant » participe présent montre le calme, le coté affectueux mais aussi de l’ironie (légèreté du ton)

L. 27 « douceur, courage » rythme binaire, cela souligne les qualités du mentor

L. 29 « Quelle adresse » adjectif exclamatif qui marque l’admiration de la ruse du Mentor

L. 34-40 « remarqua, hâta, attacha, ordonna » Accumulation de verbes au passé simple, un effet de dynamisme, de rapidité, d’efficacité.

C’est un personnage efficace, volontaire, sympathique, dynamique et calme. Des qualités nécessaires pour être un bon pédagogue.

2) Sa pédagogie

L.12 « vos conseils » préparation à la situation par ses conseils

L.19 « sentiez » fait référence a l’acquisition de l’expérience, un vocabulaire de la perception

L.20-21 « mais » « maintenant » montre que Mentor ne s’étend pas sur des reproches, il incite a faire face a la situation et aborde une nouvelle leçon (tu ne m’a pas écoute maintenant comment faire pour passer ce problème). L’emploi des temps et des modes souligne la même transition, le passe compose pour les faits (page tournée) les souhaits au subjonctif et le futur pour une nouvelle leçon.

L. 22-23 « Avant de se jeter … mépriser » Une vérité générale, une sentence, une maxime, une nouvelle leçon tirée pour l’avenir

L 24-25 « Soyez, montrez » sont des injonctions, exhortations, encouragements pour l’avenir, un appel au courage et puis il y a un argument d’autorité avec une référence paternel à Ulysse.

L.27 Récit final avec une valorisation de l’esprit de décision et de la ruse de Mentor. Il apparait comme un exemple pratique.

C’est donc une pédagogie non brutale, vivante, laisse une place au protégé (droit aux erreurs), a l’expérimentation. C’est une pédagogie assez classique : on a une règle à respecter, pas de pression sur l’élève Il doit aussi tuer des leçons de ses erreurs. La présomption revient et laisse place à une prochaine erreur.

Conclusion Mentor : Il est donc très bon pédagogue, moderne dans sa pédagogie car il laisse de la place à l’élève et il apparait comme surhumain dans sa perfection (le lecteur sait que c’est la déesse Athéna)

Télémaque

1) Sa personnalité

L.6 « je compris trop tard » Il pleins de regrets (insistance) , c’est une qualité , il sait reconnaitre ses tords et cela montre une certaine intelligence car il est capable de comprendre par lui-même

L.7 « l’ardeur d’une jeunesse imprudente … » montre qu’il est fougueux et lucide. Une insistance sur les notions abstraites.

L.12-13 « Pourquoi ? ne suis-je pas ? » Des questions oratoire qui souligne l’intensité du regret

Les termes désignant Mentor sont trop répétitifs :

L.14 « Mon cher mentor » désigne une certaine affection

L.15 « ô » c’est pour le lyrisme, une invocation qui marque la solennité

L 15-16 « Je me défierai comme … ennemi » c’est une promesse, on a une comparaison un superlatif et une alliance de deux mots incompatibles (moi et ennemi) car on ne peut pas être son propre ennemi.

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