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Les animaux malades de la peste, Jean de la Fontaine

Commentaire de texte : Les animaux malades de la peste, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  1 072 Mots (5 Pages)  •  256 Vues

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Les Animaux malades de la peste

“Les Animaux malades de la peste” est la première fable du livre VII, situé dans le deuxième recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678.

Ce dernier souhaitait se diversifier et était à la recherche de nouvelles sources d’inspiration, de registres et de tonalités, ce qui explique la tonalité cruelle et violente de cette fable. En effet, le fabuliste met en avant l’hypocrisie du roi et de sa cour.

Ceci nous mène à la problématique suivante : Comment se traduit l’aspect satirique de la fable “les animaux malades de la peste”.

Cette fable comprend quatre parties. La première partie correspond à la dramatisation de la situation (v.1 à 14) ; elle est suivie de l’autocritique hypocrite du lion (v.15 à 33). On retrouve ensuite les flatteries des courtisans (v.34 à 48) entrainant la dénonciation du plus faible des animaux : l’âne. (v.49 à 62). Enfin, la fable prend fin sur une courte morale, caractéristique du mouvement classique auquel appartenait le fabuliste.

A- Dramatisation de la situation

La fable débute brutalement avec l’emploi du groupe nominal “Un mal” (v.1). L’article indéfini “Un” et l’anaphore de “mal” aux vers 1 et 2, créent un effet d’attente. En effet, on ne nomme pas le mal évoqué.

La rime entre “terreur” et “fureur” aux 2 premiers vers accentue l’impression de peur qui se dégage du texte. La proposition subordonnée relative “qui répand la terreur” (v.1) nous informe sur la vitesse de propagation du mal, renforçant ainsi cette idée de peur. D’emblée, cette personnification renvoie à l’image d’un monstre qui s’attaque à la population.

L’allitération en [r] (“Inventa pour punir les crimes de la terre” v.3) insiste sur la terreur ressentie par la population.

Les majuscules à “Mal” et “Ciel” (v.2) traduisent la crainte du monde divin qui sanctionne les mauvaises conduites humaines.

L’expression impersonnelle “il faut” (v.4) montre que le fabuliste se sent dans l’obligation de nommer le mal, qui est “la peste”.

On retrouve un euphémisme au vers 5 : “capable d’enrichir en un jour l’Achéron” ; le verbe “enrichir” a une connotation positive. En effet, le fabuliste atténue la brutalité des effets de la peste.

Le chiasme du vers 7 “ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés” met en évidence le pronom “tous” encerclé au cœur de la phrase. Le pronom indéfini évoque l’universalité du mal qui frappe tous les êtres sans exception.

L’abondance des négations des vers 7 à 14 (“ils ne mouraient pas tous” v.7 ; “on n’en voyait point d’occupés” v.8 ; “nuls mets n’excitait leur envie” v.10 ; “ni loups ni renards” v.11) traduisent une situation de manque, de privation, d’anéantissement.

B- Hypocrisie du roi

Le lion ouvre son discours avec une apostrophe amicale “Mes chers amis” (v.15) qui souligne la solennité du conseil. En effet, il se met sur un pied d’égalité avec sa cour alors qu’elle est soumise à ses décisions royales.

Le pronom personnel de la première personne du pluriel est utilisé tout au long de la strophe (“nos péchés” v.17 ; “notre conscience” v.24) : le lion s’inclut et s’unifie avec sa cour. Il utilise un discours adroit afin de duper son auditoire.

La proposition “Je crois”

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