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Les Modèles Et Les Sources De La Fontaine Dans Ses Fables

Note de Recherches : Les Modèles Et Les Sources De La Fontaine Dans Ses Fables. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2013  •  2 582 Mots (11 Pages)  •  863 Vues

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Les modèles de La Fontaine :

Esope, Phèdre et Abstémius

ESOPE (VII au VI° Siècles av. J.-C.). Phrygien probablement puis Grec une fois affranchi.

On ne sait que très peu de la vie d’Esope, ni de sa naissance exacte et peu sur sa mort.

Toutefois le personnage, selon Plutarque ou Hérodote, était un esclave, peut-être de guerre, très laid, boiteux, bègue et même bossu, pour tout dire difforme !

Peut-être vint-il de la ville de Thrace, Mésembrie, ou d’une cité Phrygienne. Il fut l’esclave d’un être du nom de Iadmon qui finit par l’affranchir après l’avoir repris à un certain Xanthos. On le fait parfois orateur, conseiller de Crésus lui-même !

On dit alors que chargé d’apporter à la cité de Delphes des offrandes au temple d’Apollon il y vola peut-être une coupe sacré… procès fut fait et Esope aurait été condamné à mort puis jeté du haut d’une falaise !

Phèdre

Phèdre (en latin Caius Iulius Phaedrus, en grec ancien Φαίδρος) est né autour de 16 av. J.-C. et mort vers 50 ap. J.-C. C’est un fabuliste latin d’origine thrace, affranchi de l’empereur Auguste.

Les seuls renseignements dont on dispose au sujet du fabuliste Phèdre proviennent de lui-même, au travers de son œuvre[1]. Né en Thrace, probablement dans la colonie romaine de Philippi, Phèdre vint comme esclave à Rome, sans qu’on sache dans quelles circonstances, peut-être encore tout jeune : les manuscrits le disent Augusti libertus (« affranchi d’Auguste »). Il eut en tout cas le moyen d’assurer sa propre formation intellectuelle, et bientôt le latin devient sa seconde langue maternelle. Rempli d’admiration pour les grands poètes de l’époque d’Auguste, animé de vives ambitions littéraires, il choisit un genre nouveau pour les Romains : les fables. Il a mis du temps avant de réussir a sortir sa première œuvre.

Sous le principat de Tibère, il publia ses deux premiers livres de Fables, mais sans doute donna-t-on à certaines d’entre elles une interprétation satirique sur l’actualité, ce qui eut pour conséquence d’attirer à l’auteur l’inimitié du puissant ministre Séjan, favori de Tibère. Son « prologue » du livre III veut être une justification publique : il nie toute intention ou signification cachée à ses apologues. Il est cependant possible qu’il ait été condamné pour délit ordinaire.

Dans « l’épilogue » du livre III, en fait, il s’adresse à Eutychus, personnage inconnu, difficilement identifiable au favori de Caligula, pour obtenir une absolution complète ; dans le quatrième et le cinquième livres, il ne fait plus d’allusion à ses mésaventures judiciaires et on en a déduit que sa supplique avait reçu un accueil favorable. Dans cet « épilogue », Phèdre affirme qu’il est languentis ævi, « très avancé en âge ». On ne sait rien d’autre : il semble qu’il ait encore écrit sous Claude. Il mourra a 55 ans .

Œuvre

Phèdre a donc rédigé un recueil intitulé Phaedri Augusti Liberti Fabulae Æsopiae (Les Fables ésopiques de Phèdre, affranchi d’Auguste). Il compte cinq livres qui contiennent cent vingt-trois fables versifiées. Chaque livre est précédé d’un prologue et suivi d’un épilogue à l’exception du livre I qui ne comporte pas d’épilogue.

Comme le titre du recueil l’indique, les Fables de Phèdre sont inspirées d’Ésope bien qu’il s’en détache : « Aesopus auctor quam materiam repperit, hanc ego poliui uersibus senariis » (Ésope qui a créé la fable en a trouvé la matière, moi j’ai poli celle-ci en vers sénaires) écrit-il dans le prologue du livre I.

Phèdre a fait preuve d’une relative inventivité, car seules quarante-sept pièces seraient directement empruntées à son prédécesseur Ésope. [réf. nécessaire] Qui plus est, Phèdre a opté pour le vers, là où Ésope avait choisi la prose. L’auteur latin met d’abord en scène des histoires d’animaux (qui inspireront Jean de La Fontaine), des personnages humains, lui-même, avant de s’en prendre à l’empereur Tibère et à son favori Séjan, ce qui lui valut l’exil[2]. Les autres pièces de vers proviennent de sources diverses et de créations originales. Certaines semblent même être tirées de faits divers réels.

En dépit des qualités formelles de ses fables, Phèdre n’a pas atteint la gloire littéraire à laquelle il aspirait. Il n’est même pas reconnu par ses contemporains qui l’ignorent, ce dont il se plaint dans le prologue du Livre III. Il tombe dans l’anonymat des fabulistes au Moyen Âge, même s’il est abondamment pillé, et son nom ne sort de l’oubli qu’à la Renaissance avec la découverte d’un manuscrit ancien par l’humaniste français Pierre Pithou qui publie en 1596 la première édition des cinq livres.

Transmises de façon fragmentaire et incomplète, la presque totalité de son œuvre n’a pu être rétablie qu’après le collationnement de différents manuscrits. Le plus important date du IXe siècle et servit à Pierre Pithou pour son édition de 1596. De l’étude et de la collation des différentes sources, il résulte que la fin du livre I est perdue ainsi qu’une partie du livre V.

ABSTEMIUS

Abstémius

Laurentius Abstémius, en italien Lorenzo Astentio, est un fabuliste et bibliothécaire italien.

Né à Ancône, à la fin du XVe siècle, Laurentius Abstémius est professeur de belles-lettres à Urbino et bibliothécaire du duc de cette ville.

On a de lui, sous le titre d’Hecatomythium, un recueil de cent fables, en partie traduites du grec, en partie de son invention, qui parut pour la première fois avec une traduction des fables d’Ésope, à Venise, en 1495. Il y ajouta plus tard cent autres fables, sous le titre d’Hecatomythium secundum (Venise, 1499).

Groupement de textes : les sources de La Fontaine

« Le Loup et le chien » d’Esope

Combien la liberté est douce, c’est ce que je vais dire en peu de mots. Un chien bien nourri se trouva par hasard sur le chemin d’un loup d’une maigreur extrême. Ils se saluent et s’arrêtent.

- D’où te vient, dis-moi, ce poil brillant ?

- Que manges-tu pour avoir un tel

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