Les Mains Libres Femmes Et Liberté

Man Ray, peintre, dessinateur et photographe, entreprend une collaboration avec Paul Éluard, poète créant ainsi une œuvre originale intitulée Les Mains libres.

Dans ce recueil, les deux artistes revendiquent une totale liberté et célèbre la femme qui est inséparable du sentiment amoureux.

En quoi Les Mains libres est une œuvre surréaliste ?

Nous allons voir le thème de la liberté, premièrement pubreis le thème de l'amour.

Tout d'abord, le titre du recueil annonce la revendication de la liberté, on met l'accent sur la main, un organe humain qui est associé souvent à la création. Ce sont des mains qui sont qualifiées de « libres » dans « Histoire de la science » on voit une femme nue sur une roue qui tient au-dessus un cercle, le poème est très important, elle contient un vers révélateur « que tes mains te délient », l'homme est le seul qui soit capable de se libérer. Avoir les mains libres signifie ne rien avoir dans les mains, cela renvoie à la liberté de création, au processus de création.

Selon Éluard « Pour collaborer, peintres et poètes se veulent libres », les deux artistes ne travaillent pas simultanément, c'est pour cela que les dessins précédents les poèmes. Les deux artistes ont donc bien « les Mains libres » puisqu'ils ne s'inscrivent pas dans aucune tradition ainsi, ce sont les poèmes qui illustrent les dessins. Les deux artistes revendiquent une total liberté dans le poème « L'aventure » on fait l'éloge de la liberté « Bat la campagne/comme un éclair ».

Le titre du recueil revendique la liberté comme principe esthétique, le titre annonce déjà qu'il s'agit d'un projet qui réfute toute contrainte et convention morale et sociale comme on peut le voir dans « La liberté » on voit une femme nue tenant un drapeau dont l'on peut deviner y est inscrit le mot LIBERTÉ , ce qui rappelle la liberté guidant le peuple de Delacroix, c'est une parodie d'un tableau emblématique.

Cette idée de liberté se voit aussi dans la forme du recueil, il regroupe des dessins qui ne répondent pas à aucune logique particulière il y a des portraits, des paysages, des nus, etc. ainsi que des poèmes parfois courts et dont leur agencement en strophes répond à la volonté du poète, Éluard rejette les formes poétiques fixes traditionnelles et les règles de versification. Il y a une totale absence de ponctuation, de rimes, ce sont des vers libres qui sont utilisés ex dans « L'attente » il n'y a qu'un seul vers « Je n'ai jamais sa tête dans mes mains » ou « Solitaire » les plus longs vers sont des hexasyllabes et le plus court une syllabe « Qui ».

Man Ray représente cette idée de liberté dans le poème éponyme « Les Mains libres » où l'on voit des fils entremêler, les mains de Man Ray ont été libres de dessiner ce qu'elles voulaient, les mains d'Éluard en fond de même avec le poème « cette averse est un feu de paille / la chaleur va l'étouffer », seul le titre semble avoir un rapport avec le dessin. La liberté d’interprétation du lecteur est aussi sollicité. Chacun est libre d’interpréter comme il veut.

Ce recueil sans contrainte qui s'affranchit

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