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Les Mains Libres

Mémoire : Les Mains Libres. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2014  •  1 601 Mots (7 Pages)  •  1 025 Vues

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Quelques exemples de paragraphes bien construits : (je vous invite à repérer après votre première lecture, les passages consacrés à exposer l’argumentation – formulez pour chaque §e l’argument principal -, les passages dédiés à la citation, observation et interprétation du texte et/ou dessin, et les passages qui s’efforcent de faire le lien avec une connaissance sur le surréalisme – attention ce n’est pas toujours le cas)

ATTENTION : les deux premiers paragraphes reprennent librement (je me suis permis de reconstruire quelques phrases) les propositions de certains élèves, le dernier §e, lui, plus long, s’appuie sur certains exemples exploités par les élèves, mais est entièrement de ma rédaction personnelle. Voilà. Bonne lecture.

Exemple de §e :

L’ouverture dans le recueil, est associée au motif de l’éveil. Les yeux clos sont voués à s’ouvrir. Dans la deuxième partie du recueil, les personnages sont présentés comme suivant un cheminement vers l’éveil. A la femme endormie de « la femme et son poisson » succède la femme allongée des « yeux stériles ». Dans le dessin représentant cette femme, elle a les yeux ouverts. Le titre : « les yeux stériles » peut laisser supposer que cette femme vient de s’éveiller. Le titre : « les yeux stériles » renvoie à un état de fatigue des yeux, ce que semble dire également la présence des lunettes. Mais le texte de Eluard rend cette immobilité très provisoire, et apporte un espoir de croissance, d’éveil, notamment dans le premier vers : « elle est comme un bourgeon ». Nous le voyons, la comparaison végétale indique une floraison prochaine, ou promet à l’être endormi dont le regard semble épuisé une résurrection, un avenir qui passe par un renouvellement du regard. Les lunettes du dessin peuvent ainsi prendre un autre sens : ils sont la seconde vue, le regard neuf, qui attend le personnage du dessin à son éveil. Nous voyons ainsi comment le motif des yeux, fatigués et mi-clos, est traduit par une floraison future dans le texte de Eluard.

Exemple de §e :

Pour commencer, cette citation explique et représente le recueil car elle montre une libération des contraintes sociales. « Les mains… s’ouvrent aux croissances nouvelles » peut être lu comme une aspiration à un changement intérieur afin de cesser de se plier aux idées conservatrices ou réactionnaires. Aspirer à la nouveauté emprunte donc les motifs des yeux. Souvent, pour suggérer le vrai regard, celui d’yeux qui savent voir et s’ouvrir sur le vrai monde, Eluard et Man Ray ont recours au motif de la fenêtre ou des lunettes, qui caractérisent l’homme clairvoyant, celui qui sait voir en lui-même. Dans « Les tours d’Eliane », l’une des planches de la première partie du recueil, la fenêtre symbolise l’ouverture des yeux, l’apprentissage à voir de façon nouvelle. Dans le dessin « Les tours d’Eliane », une femme gigantesque surplombant la muraille voit ses cuisses se confondre avec les tours de la forteresse. Au centre de ses cuisses se trouve un accès vers un espace sombre, qui donne le sentiment d’un lieu interdit. Ce sentiment est fortement érotisé car l’entrée du château se superpose à un sexe féminin. L’intérieur de cette grande femme, qui est l’intérieur d’un château dont le modèle est une des demeures supposées du marquis de Sade, suggère l’entrée vers une connaissance profonde mais ignorée, créatrice de la vie, mais refoulée, devant laquelle le lecteur voudrait détourner les yeux. Le texte de Eluard vient confirmer cette lecture : en effet, le poème s’achève sur l’invitation à trouver une « fenêtre au fond d’une mine ». Dans ce qui est rejeté le plus loin de notre conscience réside une clarté, une vérité qu’il faudrait aller chercher, vers laquelle il faudrait s’ouvrir pour croître, grandir, se renouveler. Ici, nous remarquons que les termes de la citation proposée font donc bien écho à certains éléments du recueil les mains libres. Nous retrouvons avec « les yeux stériles », un autre motif désignant les yeux ouverts : celui des lunettes : sur le dessin, une paire de lunettes, au premier plan à droite, est dirigée vers un corps de femme nue et qui semble dormir. La position du spectateur l’encourage à se détourner de l’inertie pour voir le corps à travers les lunettes. Si l’homme veut trouver sa liberté hors des clichés, il doit regarder en lui, ouvrir les yeux. C’est peut-être ce qu’évoque également le dernier portrait de la série des portraits, où figure un autoportrait de Man Ray. Il arbore des lunettes, et les hublots des lunettes sont des fenêtres. Man Ray se dessine donc comme celui qui observe à la loupe, à la lunette, d’une part, mais également comme celui dont le talent d’observation doit produire une création qui est une ouverture sur le monde. La création chez Man Ray se vit

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