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Les Liaisons dangereuses : un roman libertin

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Par   •  7 Novembre 2014  •  1 770 Mots (8 Pages)  •  3 945 Vues

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Les Liaisons dangereuses : un roman libertin

Introduction :

Le libertinage est un courant de pensées qui connaît une renaissance au XVIIème siècle, et s’épanouit durant tout le XVIIIème siècle et se signale par une revendication de liberté prise par rapport à la religion et aux mœurs. Ainsi dans son roman les liaisons dangereuses, Laclos révèle une forme de libertinage à l’égard des femmes qui peut être perçu tel une sorte de revanche due aux nombreuses humiliations qu’il estime avoir subies de la part des vrais nobles tout comme les femmes. Nous pouvons donc nous demander quels sont les éléments qui font de ce roman, un roman libertin. Nous verrons tout d’abord que ce roman repond a l’esprit libertin qui est renforce par des personnages caractéristique mais que ce libertinage a des limites.

Règles du jeu:

• Le séducteur ne doit jamais être séduit lui-même. Le libertin est donc calculateur, cruel et méchant. Il choisit ses victimes parmis les femmes.

• Le libertin n'est pas un coureur mais un chasseur qui choisit un gibier de qualité à la hauteur de ses talents. Il pratique avant tout la maîtrise de soi. Ainsi le libertinage est à l'opposé du délire érotico-métaphysique d'un Henri Miller. Pour le libertin, le sexe est vulgaire car il fait référence à une fonction du corps.

Le libertinage exige l'exercise continuel de la vertu. Ainsi le libertin doit être hypocrite, dissimulateur et montrer de la froideur en toutes circonstances. Il doit toujours être lucide et garder une maîtrise absolue de lui-même.

Plan :

I/ Un roman qui reflète les principes du libertinage

a) un esprit libertin

Tout d’abord, on peut noter que les liaisons dangereuses est un roman allant a l’encontre des mœurs de la société. En effet celui-ci met met en valeur une revendication de la liberté par rapport aux mœurs et a la religion. Le personnage de Cecile Volanges illustre cette forme de perversion de la morale religieuse en etant directement confrontée a l’union du mariage et aux tentations de l’amour a sa sortie du couvent. Destinée a marier Mr Gercourt, elle se voue dans un premier temps d’une passion amoureuse pour le Chevalier de Danceny puis tombe sous le charme du Vicomte de Valmont. L’envie, la tentation prennent le dessus sur le fort amour de Cécile et Danceny l’un pour l’autre, et sur les efforts de la présidente pour résister à Valmont. Le libertinage de pensée s’exprime donc ici à travers la puissance de l’amour au-dessus de la raison et du respect de la vertu.

Par ailleurs, le libertinage des mœurs qui accentue sur le culte de « moi » et l’omnipresence de l’orgueil des protagonistes. En outre, les libertins agissent a leur guise afin de satisfaire leur propre conscience et pratiquent sans remord le cynisme et l’hypocrisie. Les liaisons dangereuses devoilent ainsi les personnalités manipulatrice de la Marquise de Merteuil qui souhaite se venger de son ex-mari en rendant sa future union avec Cecile impossible. Aussi celle-ci « oblige » le Vicomte de Valmont a seduire la petite Volange pour l’eloigner de Mr de Gercourt : « Serieusement je vais m’occuper de cette rupture. Voila pourtant de quoi vous etes cause ! Aussi je le mets sur votre conscience. Adieu » Lettre 5. De ce fait, on remarque que des le debut, M.de Merteuil met en place son jeu diabolique et manipule la société qui l’entoure. De plus celle-ci joue sur la cupabilité du Vicomte de Valmont profondement attachée a elle afin qu’il s’occupe de seduire Cecile. Cette hypocrisie de sa part denonce la société de cette epoque ou l’estime de soi’meme marque l’orgeuil des personnages.

Toutefois, on peut observer de grandes ressemblances entre Valmont et le libertinage de Don Juan. Ce libertinage se fonde sur la recherche constante des plaisirs (usage de la sexualité principalement). De plus tout deux mettent en peril l’ordre social, car se sont des aristocrates infideles a leur devoir d’exemplarité.

b) La séduction:

Dans un premier temps le jeu de seduction est dirigé par un etre polymorphe (= prendre des formes diverses) capable d’endosser toutes les apparences que reclame une situation. En effet le Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil interprètent donc des rôles parfois opposées a ce qu'ils sont dans la réalité. Valmont, par exemple, lors d'une conversation avec la Présidente de Tourvel, lui assure vouloir changer et devenir quelqu'un de bien, de bon, comme il le raconte avec cynisme à la Marquise de Merteuil dans la lettre 6 (p.31) : "Je lui ai raconté moi-même, et comme en m'accusant, quelques-uns de mes traits les plus connus. Vous ririez de voir avec quelle candeur elle me prêche. Elle veut, dit-elle me convertir. Elle ne se doute pas encore de ce qu'il lui en coûtera pour le tenter".

Par ailleurs, le jeu de la séduction implique également d'afficher une apparence parfaitement vertueuse pour ne pas dévoiler l'être pervers qui se cache en la personne du libertin. Mme de Merteuil, par exemple, lorsqu'elle tente de séduire Prévan, joue le role d’une femme pure : (lettre 85 à Valmont, p.233) "Nos yeux parlèrent beaucoup. Je dis nos yeux : je devrais dire les siens ; car les miens n'eurent qu'un langage, celui de la surprise". Elle tente de se faire passer pour une femme irréprochable et non pour la libertine qu'elle est (p.234).

D'autre part, la séduction s'apparente aussi à une scène de théâtre : (lettre 70 p.174) "ce que nous appelons le grand théâtre". En effet, le libertin incarne à la fois le rôle de comédien et de metteur en scène. En tant que comédien le Vicomte

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