LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L’entrée en scène de Phèdre - Sénèque (latin)

Commentaire de texte : L’entrée en scène de Phèdre - Sénèque (latin). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 312 Mots (6 Pages)  •  2 457 Vues

Page 1 sur 6

L’entrée en scène de Phèdre

Auteur :

Sénèque est né à Cordoue, dans le sud de l'Espagne. C’est un philosophe de l'école stoïcienne, un dramaturge et un homme d'État romain du Ier siècle ap. J.-C.. Conseiller à la cour impériale sous Caligula et précepteur de Néron, Sénèque joue un rôle important de conseiller auprès de ce dernier avant d'être discrédité et poussé au suicide. Ses traités philosophiques comme De la colère, De la vie heureuse ou De la brièveté de la vie, et surtout ses Lettres à Lucilius exposent ses conceptions philosophiques stoïciennes. Ses tragédies constituent l'un des meilleurs exemples du théâtre tragique latin avec des œuvres qui nourriront le théâtre classique français du XVIIe siècle comme Médée, Œdipe ou Phèdre.

Œuvre :

Phèdre, est une tragédie romaine de Sénèque en cinq actes et en vers qui reprend le mythe grec de Phèdre. Dans la mythologie grecque, Phèdre est la fille de Minos, roi de Crète et fils de Zeus, et de Pasiphaé la fille du Soleil. Dans Phèdre, l’héroïne éponyme, fille de Minos et de Pasiphaé de Crète, a épousé Thésée, le roi d’Athènes. Elle éprouve cependant un amour violent et impossible (car considéré comme incestueux) pour son beau-fils, Hippolyte, le fils que Thésée a eu de la reine des Amazones. Cette œuvre a été écrite à la fin de la vie de Sénèque. Il décrit le parcours des héros furieux, qui sortent du temps humains et accèdent au temps mythologique.

Thème et situation du passage :

Cette scène d’exposition est très solennelle, c’est une reine qui pourtant confesse ses souffrances. Le mot « dolor » au vers 99 annonce le couleur de ce qui va suivre. Après le prologue d’Hippolyte, la tragédie commence avec l’entrée en scène de Phèdre et de sa nourrice. Dans l’extrait que nous étudions (Acte I scène 2/vers 100 à 128) Phèdre se plaint de Thésée qui la délaisse et reconnaît qu’elle souffre d’un mal encore plus grand. Cette scène d’exposition est très solennelle, c’est une reine qui pourtant confesse ses souffrances.

Dans une première partie nous ferons le commentaire de la description du malaise et dans une seconde partie l’évocation de la malédiction.

Aspects retenus à commenter / sous parties :

I – Description d’un malaise : v.100 à 112

• Le mal incurable de Phèdre est exprimé par : « dolor », « malum ». Notons le chiasme au v. 100 « quies nocturna / altus sopor. Phèdre décrit ses symptômes. Lexique de la maladie : « solvere curis ». C’est un mal qui l’aliène puisqu’il semble être vivant : « crescet », « alitur », « ardet ». Ces verbes d’action au présent accentuent la valeur durative. Personnification du mal : « alitur » : très vivant et vivace. Ce mal douloureux est « ardet ». Cette brûlure est renforcée par la comparaison avec le volcan l’Etna. Phèdre est un personnage tragique qui se sent « au bord du gouffre ».

• Elle ne peut plus assumer ses fonctions sociales de reine. Dans la sphère domestique et dans la sphère religieuse : « vacant », « labuntur » : ces verbes d’actions traduisent le fait qu’elle n’arrive pas à se concentrer. Elle vit dans une sorte d’oisiveté stérile. Elle exprime sont désintérêt pour certaines choses : « non libet » et son intérêt presque pervers pour d’autres choses. C’est une forme de dépression.

• Le lexique de la pureté est présent : « castis », « pio », « sacris » qui insiste sur la conscience qu’elle a du mal qui la ronge. Elle ne se sent plus

...

Télécharger au format  txt (7.3 Kb)   pdf (81.7 Kb)   docx (11.1 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com