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Lecture analytique (pièce de théâtre): La scène du Sphinx, in La Machine Infernale (1934) de Cocteau

Dissertation : Lecture analytique (pièce de théâtre): La scène du Sphinx, in La Machine Infernale (1934) de Cocteau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Juin 2015  •  952 Mots (4 Pages)  •  1 503 Vues

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Lecture analytique : La scène du Sphinx, in La Machine Infernale (1934)

I. Une scène de confrontation

Tout d’abord, la scène est une confrontation par son aspect spectaculaire. La confrontation passe par la métamorphose du Sphix, la vue : « je vais te donner un spectacle » (l.1)

La confrontation est aussi indiquée par des éléments physiques : « il se crispe » (l.5). Œdipe est placé en position d’infériorité : « il lutte » (l.5), « il ferme les yeux, détourne la tête » (l.5). Ces informations portées par les didascalies indiquent un jeu d’acteur et donnent des informations pour le lecteur. Elles donnent des informations sur le jeu muet et visuel. Le Spinx, par sa parole, donne aussi des éléments de la confrontation physique : « inutile de fermer les yeux, de détourner la tête » (l.10). Cela indique que la confrontation physique passe aussi par le regard, l’envoûtement, le charme. On observe que la didascalie ligne 9 et la réplique du Sphinx se répètent, se complètent, ce qui crée une répétition, une insistance.

La confrontation passe aussi par la parole. Le Sphinx utilise des injonctions à l’impératif présent : « Abandonne-toi », « N’essaie pas », « abandonne-toi » (l. 5). Ces impératifs créent une forme d’insistance mais marquent aussi, par la répétition, des étapes de la confrontation, qui se retrouvent à la toute fin avec un autre impératif : « lâchez-moi » (l.25)

La confrontation verbale se retrouve dans les menaces que le Sphinx adresse à Œdipe : « je risque de te faire du mal ». (l.7)

La confrontation verbale passe, dans la tirade, par différentes valeurs du présent : en plus du présent de narration « je vais » (l.1), le Sphinx utilise un présent d’habitude : « je sécrète, je tire de moi, je lâche, je dévide, je déroule, je déroule » : le présent d’habitude marque une menace, crée une tension en insistant sur la supériorité du Sphinx sur Œdipe : « un fil qui te ligote » (l.23).

L’intimidation du Sphinx est impressionnante par la longueur de sa tirade, ligne 10 à ligne 24, qui prend la moitié du texte et montre, par la parole, la supériorité du Sphinx sur Œdipe. L’intimidation passe aussi par une succession de vingt comparaisons. Ces comparaisons rendent l’intimidation efficace car il se compare à des éléments impressionnants : « la foudre » (l.12), les bourreaux d’Asie » (l.16) et invincibles : « Gladiateurs » (l.12)

Le Sphinx une de nombreux comparatifs de supériorité. Il se compare à des éléments multiples. Il est question d’animaux : « vache » (l.12), « oiseaux » (l.15), « insectes » (l.14), « serpent » (l.17). Il se compare également à des hommes, des métiers : « élève » (l.13), « bourreaux d’Asie » (l.16), « juge » (l.14).

Le Sphinx apparaît d’autant plus impressionnant dans sa multiplicité, sa globalité. Il apparaît comme un être connecté à tous les être, tous les éléments, même des éléments paisibles comme la vache (symbole de maternité) ou l’œuf (qui symbolise la naissance).

Ces moyens sont efficaces dans la dimension de la confrontation, mais rendent aussi cette scène spectaculaire

II. Une

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