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Lecture Analytique n°3 : Sonnet VI « Las où est maintenant ce mépris de fortune »

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Par   •  8 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 125 Mots (5 Pages)  •  3 155 Vues

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Lecture Analytique n°3 : Sonnet VI « Las où est maintenant ce mépris de fortune »

Introduction

Joachim du Bellay, orphelin originaire d’une famille de noblesse ancienne de la région d’Anjou, fut l’origine de la Brigade, grâce à sa rencontre avec Pierre de Ronsard en 1547.

En 1549, Du Bellay publia, en plus de la Défense, L’Olive, un recueil de sonnets amoureux s’inspirant du style pétrarquiste. De 1553 à 1557, le poète effectua un voyage à Rome avec son cousin le Cardinal Jean Du Bellay, où il exécutait des tâches administratives. Ce travail ennuyeux le lassa vite, de même que la ville italienne elle-même le déçu de par ses ruines et son faste.

Cet exil de quatre ans, durant lesquels il écrivit Les Antiquités de Rome et Les Regrets, le marqua profondément. A son retour à Paris, en 1558, il publia ces deux recueils. Sourd et de plus en plus affaibli par la maladie, il décéda le premier janvier 1560.

Dans quelle mesure ce texte propose-t-il une démarche de questionnement du poète ?

Le poète autrefois

V1 : Le poète se rappelle de son statut d’autrefois (avant Rome), où il n’avait pas peur des coups du sort et restait maître de sa destinée. Il s’interroge sur son statut actuel : il s’agit d’un questionnement existentiel. En effet, le démonstratif « ce » renvoie à une situation qu’il connaissait bien mais passée.

V3 : Le poète a perdu son désir d’immortalité. Il fait dans ce vers allusion à se devise, « La muse donne l’immortalité », référence implicite à la mythologie grecque (Orphée).

V4 : La « belle flamme » dont il parle est une référence aux convictions de l’époque et des humanistes : le don des poètes était donné par les dieux. Or il dit ici l’avoir perdu. Il se permet d’être présomptueux puisqu’il se considérait comme un élu des dieux en disant « non commune ». Maintenant il se pense redevenu ordinaire et ne plus rien avoir de spécial. Il prend son absence de talent comme une punition divine pour un mal qui aurait commis.

V10 : L’auteur fait une métonymie en parlant de son « cœur » pour parler de lui-même, acteur de ses sentiments et de ses humeurs : il pense qu’avant il était son propre maître et pouvait utiliser son don. Le temps verbal de cette proposition subordonnée relative est l’imparfait, qui a une valeur d’habitude et itérative.

Le poète aujourd’hui

V9 : Le poète parle de sa condition actuelle par rapport à sa condition passée dans ce vers, ce que je peux voir avec l’utilisation de l’adverbe temporel « Maintenant ». Il dit ne plus être maître de son destin, n’être plus que la victime des aléas du sort. Il apparaît que le poète n’est plus certain de son avenir. La structure syntaxique, où la « fortune » devient sujet et se personnifie, renforce l’action que le destin à sur lui et le fait qu’il le subisse, mimant ainsi le sens de ses propos.

V12 : Le poète est tellement blasé qu’il n’apporte plus d’importance à sa notoriété ou à ce qu’on pense de lui. Il semble ne plus avoir d’objectifs ou d’ambition. Le « plus » montre l’opposition avec ce qu’il était et montre qu’il y portait de l’importance avant. La répétition du groupe verbal « je n’ai plus » définit sa situation présente en insistant sur ce qu’il a perdu. On peut de plus remarquer que cette idée est mise

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