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La Machine Infernale De Jean Cocteau

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Par   •  8 Janvier 2013  •  1 540 Mots (7 Pages)  •  3 582 Vues

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Jean Cocteau est née en 1889 à Maisons-Laffitte et est mort en 1963 à Milly-la-Forêt. Cet artiste aux multiples talents est considéré comme un des artistes ayant touché le XXème siècle. Il a eu beaucoup d’impact sur la société de son époque. On peut dire qu’il a touché à toutes les formes d’art qui existe. Il fut élu à l’Académie Française en 1955. C’était un personnage mondain, grand ami d’Edith Piaf, il a même écrit pour elle. Il vit tellement mal sa mort qu’il en mourra de crise cardiaque en 1963 à Milly-la-Forêt. Il a appartenu au courant surréaliste pendant un moment. Les vrais surréaliste n’ont pu concevoir qu’il appartienne à se courant. Parmi son entourage proche il y a Raymond Radiguet qui fut longtemps son protégé. Ces œuvres littéraires les plus importantes sont la pièce de théâtre La Machine Infernales écrit-en 1934, le roman Les Enfants Terribles écrit-en 1929 et le long métrage de La Belle et La Bête réalisé en 1948.

La Machine Infernale est une pièce de théâtre en quatre actes jouée pour la première fois en 1934. Cocteau y reprend le mythe antique d’Œdipe et le transcrit selon sa conception moderne. Cet extrait présente Œdipe face au Sphinx. Ils se retrouvent dans un lieu désert non loin de Thèbes au clair de Lune. Ils sont derrière les décombres d’un petit temple. Œdipe vient de découvrir que sous la peau d’une jeune fille se cache en fait le Sphinx qui a pour but de le tuer.

Comment le Sphinx à travers son discours présente-t-il une figuration de la fatalité ?

Nous allons répondre à cette question en deux mouvements. Nous étudierons d’abord l’art du discours et nous verrons ensuite la figuration de la fatalité.

Le Sphinx dévoile dans ce passage un talent pour le discours. Cet art du discours est notamment souligné par le monologue organisé réalisé par le personnage principal. On peut dire qu’en réalité Œdipe n’as pas de rôle réel. Les répliques du Sphinx se poursuive et ne forment qu’une longue phrase rassemblée à l’aide de coordinations « et » (l. 29 ; 41). Puisque ce n’est qu’une longue phrase elle n’est composé d’un seul sujet « je » (l.17) suivis d’une multitude de verbes juxtaposés « je lâche, je dévide, je déroule, j'enroule » (l.17). Dans cette phrase à « rallonge » le COD est retardé jusqu’à la fin, « un fil » (l.25). Cette phrase comporte aussi une grande quantité de circonstanciels de cause : « car » (l.), « mais » (l.) ainsi que beaucoup de superlatif juxtaposé qui complètent le sujet « plus » (l.), et enfin des connecteurs logique. Cet ensemble d’éléments grammaticaux souligne la densité de ce discours. L’utilisation de circonstanciels de cause et du vocabulaire du calcul « chiffre » (l.), « je calcul » (l.) souligne la manière presque scientifique dont cette démonstration est tournée. On peut même parler de probabilité grâce à l’utilisation du conditionnel « » (l.). Le côté scientifique de ce monologue pourrait même faire penser que le destin devient implacable. Cette accumulation d’éléments grammaticaux aurait tendance à rendre le résonnement présenté sinueux. Ce monologue, même organisé, semble tortueux. Notamment à cause de la juxtaposition de ces phrases infinissables.

Même si le monologue est organisé il est tout de même tortueux. Ce côté labyrinthique rappel un chemin vers la mort. Il est due à la juxtaposition de phrase infinissables mais aussi au vocabulaire employé. On remarque l’emploi des champs lexicaux de l’araignée et du serpent. Ces deux animaux sont liés. Ils sont tous deux souvent utilisé comme image usuelles du mal. Celui-ci pourrait représenter le discours qui s’enroule autour d’Œdipe « je garrotte, je sangle» (l.35). Œdipe serait en quelques sortes envouté et engourdi par les dangereuses paroles du Sphinx. Dans ce passage l’emploi du vocabulaire se rapportant au serpent souligne l’étouffement et l’engourdissement d’Œdipe, « toutes les boucles d’un seul reptile dont la moindre respiration coupe la tienne » (l.37). Dans son discours le Sphinx s’inspire aussi de mythes antiques. On peut observer cette inspiration à deux reprise lorsqu’il fait allusion aux mythes dangereux se rapportant aux sirènes, « ni par le chant » (l.8) et aux gorgones, « ni par le regard que j’opère » (l.8). Le vocabulaire de la mort et de la putréfaction est donc omniprésent. Le côté mythique du discours peut prendre une forme poétique.

Même si le discours du Sphinx est considéré comme tortueux, on peut observer une construction plutôt poétique. Cette poésie s’exprime à l’aide notamment de diverses figures de styles. La première et la plus flagrante est le parallélisme de construction entre les différentes

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