Introduction disseration sur La Machine Infernale de Cocteau

La réécriture suppose un texte de référence qui devient modelé, qu’on imite, qu’on déforme, qu’on s’approprie tel l’abeille de Montaigne et qu’un nouvel auteur adapte à de nouvelles situations de nouveaux publics, de nouvelles intentions. L’hypo texte devient donc la source d’inspiration et l’importance de l’innutrition et de la singularité des textes révèlent d’un choix littéraire, le travail de l’écriture ne se fait pas ex nihilo (expression latine signifiant « à partir de rien ») mais en relation avec d’autres textes. Pourquoi réécrire ? Pour rendre hommage, avec La Fontaine ou encore pour dire ce qu’il n’était pas possible de dire à un moment. Avec La Machine infernale qui explore l’inceste. Jean Cocteau est un écrivain français comptant parmi les artistes qui ont marqué le XXème. Il écrit La Machine infernale en 1932 qui se fonde sur la tragédie grecque de Sophocle, Œdipe écrite en environ 430av JC. Cocteau remet au gout du jour cette tragédie et lui apporte de nombreux changements avec la structure des pièces mais aussi avec le changement des personnages et le déroulement d’histoire.

En ouverture de sa pièce, Jean Cocteau choisit de faire raconter le mythe d’Œdipe dont il s’inspire par la Voix. Cette figure de récitant qui rappelle l’aède antique est à la fois le porte-parole de l’auteur et l’avatar moderne de l’augure. C’est pourquoi le prologue rassemble les fonctions de récitation du mythe, d’annonce du destin et d’énonciation du projet d’écriture.

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