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Lecture Cursive : Le Spleen de Paris (1869) - Charles Baudelaire

Fiche de lecture : Lecture Cursive : Le Spleen de Paris (1869) - Charles Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Octobre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 369 Mots (6 Pages)  •  1 185 Vues

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  • Lecture Cursive : Le Spleen de Paris (1869) - Charles Baudelaire

PARTIE I :

Ce recueil de poèmes est une œuvre de Charles Baudelaire, un poète français plus connu pour “Les Fleurs du Mal”, une œuvre phare de la poésie française. Ce dernier est né le 9 avril 1821 à Paris, et il y mourra le 31 août 1867 à l'âge de 46 ans. De 1844 à 1867, le poète faisant partie du mouvement du “symbolisme” écrira de nombreux recueils de poèmes avec le plus connu “Les Fleurs du Mal” qui a connu de nombreuses rééditions dû à sa censure, mais parmi ces oeuvres, il y a “Le Spleen de Paris”. Ce recueil de poèmes est publié en 1869, après la mort de Baudelaire avec des poèmes écrits entre 1864 et 1867 par Charles Baudelaire, sa réception fut très calme car ce recueil étant une œuvre posthume et de plus Baudelaire était considéré comme l’auteur de “Les Fleurs du Mal” seulement. Aussi publié à un moment sous le nom “Petits Poèmes en prose”, “Le Spleen de Paris” est une œuvre écrite en prose qui s’inscrit dans le mouvement du symbolisme, avec beaucoup de pessimisme et de la mélancolie. Cette mélancolie annoncée dès le titre du recueil avec “Spleen”, le mal de vivre, qui est aussi une partie entière dans “Les Fleurs du Mal”. La comparaison entre ces deux oeuvres sera visible à travers le recueil, avec un Baudelaire qui contraste le Baudelaire qui avait écrit “Les Fleurs du Mal”.

PARTIE II :

Tout d’abord, les poèmes dans le “Le Spleen de Paris” sont tous écrits en prose, donc ils n’ont pas de vers ou de rimes et cela nous annonce déjà un changement depuis “Les Fleurs du Mal” et cela montre que Baudelaire se conforme aux règles car il change depuis la condamnation de “Les Fleurs du Mal”. Cette docilité soudaine m’a déconcerté et cette soi-disante docilité contient en fait un message caché qui est parfaitement représenté dans le poème VIII - ‘Le chien et le flacon’ avec notamment une citation en fin de poème, “il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l'exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies”. Ceci montrent les codes cachés où Baudelaire estime que l’on ne peut montrer des belles choses comme “Les Fleurs du Mal” qui eux sont en vers et plus libres mais à la place, l’on doit se conformer donc l’on présente “des ordures soigneusement choisies”. Malgré l’impression que Baudelaire semble avoir tourné la page, l’on ressent une certaine rancune dans certains poèmes de ce recueil, donc ce manque de parti pris est déconcertante connaissant l’auteur.

J’ai particulièrement aimé la capacité de Baudelaire à créer une ambiance particulière dans certains poèmes dans “Le Spleen de Paris”, une ambiance parfois surhumaine et euphorique malgré les allusions à “ Les Fleurs du Mal”. Ce sentiment créé par Baudelaire est présent dans le poème I - ‘L'étranger’, comme l’on peut voir dans les répliques du personnage interrogé, “J'ignore sous quelle latitude elle est située”, “Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle” ou encore “J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !”. Ces réponses sont si indirectes face aux questions posées qui elles sont très simples, ce paradoxe insuffle un sentiment de surnaturel dans l'œuvre.

Cette ambiance surhumaine relâchée est aussi présente dans le poème XVII - ‘Un hémisphère dans une chevelure’. À l’inverse du sujet très général du poème I, dans celui-ci Baudelaire crée un univers autour d’une chevelure d’une femme qui est aimée, un sujet très spécifique, pourtant notamment dans ce poème, Baudelaire démontre sa capacité à créer cette ambiance à partir de ce sujet à l’allure si peu intéressant. L’on peut voir en effet des images débordantes de saveurs qui font recours à nos cinq sens, “je vois resplendir l'infini de l'azur tropical”, “je m'enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco”. Ces images que Baudelaire rend vivides sont telles que les poèmes sont donc naturellement plus engageants et passionnants à lire.

Ensuite, ce qui m’a intéressé dans ce recueil est l’importance que Baudelaire accorde au monde moderne, qui annonce ce changement dans Baudelaire qui capture toutes genres de scènes dans le monde moderne où il prend donc Paris comme exemple. Dans le poème X - ‘À une heure du matin’ on peut voir que Baudelaire maudit la vie dans le monde moderne, “Horrible vie ! Horrible ville !” ou encore “un bain de ténèbres”. L’on voit aussi une description du monde moderne dans le poème II - ‘Le Désespoir de la vieille’ qui illustre l’exclusion que vivent les personnes qui ne sont pas intégrées au monde moderne, "pour nous, malheureuses vieilles femelles, l'âge est passé de plaire”, ce poème représente les exclus de la nouvelle société qui se forme au XIXe. Baudelaire démontre donc les côtés sombres du monde moderne, comme dans le poème VI - ‘Chacun sa chimère’, ou la chimère étant une représentation du désir, d’une illusion et ces hommes la porte, symbole d’espoirs illusoires. De plus tout cela se passe “sous un grand ciel, dans une grande plaine poudreuse, sans chemins, sans gazon”, qui montre que Baudelaire n’illustre pas le monde moderne d’une manière favorable. Cette importance du monde moderne m’a donc intéressé car je m’attendais à ce que “Le Spleen de Paris” soit une répartie pour la condamnation de “Les Fleurs du Mal” et à part quelques allusions, Baudelaire semble avoir changé de sujet et tourné la page.

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