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Baudelaire, Le Spleen De Paris : Le Portrait Du Poète

Dissertation : Baudelaire, Le Spleen De Paris : Le Portrait Du Poète. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2014  •  582 Mots (3 Pages)  •  3 583 Vues

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Le portrait du poète

Dans certains poèmes du Spleen de Paris, Baudelaire nous donne son portrait (aussi bien moral que de l'artiste en général).

Tout d'abord, le poète se dit attiré par la rêverie et la pensée, comme dans L’étranger, où le poète s'exprime à travers un «homme énigmatique» qui ne dit aimer que les nuages, objet de rêverie dans la poésie: nous pourrions donc penser qu'il est rêveur. Et pourtant, en opposition à cela, le poète a tout de même peur de créer une œuvre médiocre (cf Le confiteor de l'artiste). D'ailleurs le public ne sait apprécier son art qu'il dédaigne. C'est pour cela que l'on retrouve le poème Le chien et le flacon, poème dans lequel le chien grogne après le protagoniste lorsque celui-ci lui présente son parfum: en réalité Baudelaire critique le public en disant qu'il ne sait guère apprécier «les parfums délicats» (donc la poésie de B.) mais préfère les «excréments» de la poésie française.

C'est un homme qui est «privilégié» comme dans Les foules, où il peut devenir qui il veut tout en restant lui-même, mais qui a néanmoins besoin de la solitude et de la tranquillité du soir pour pouvoir se retrouver face à lui-même loin des autres hommes et de la société en général. La solitude mais aussi les ténèbres lui permettent de créer . La nuit est un moment privilégié pour le poète ( À une heure du matin ; Le crépuscule du soir) : c'est en partie dans la pénombre du soir que Baudelaire voit son inspiration. Dans Le crépuscule du soir, Baudelaire rend hommage à la nuit, comparée à une «Déesse Liberté» qui le délivre de toute angoisse et l'invite «à une fête intérieure» . Mais même si ici le poète nous montre la solitude positivement, nous pouvons établir un paradoxe avec le poème Le désespoir de la vieille, où Baudelaire reprend le topos de la Petite vieille pour montrer la «solitude éternelle» de la vieille femme qui est le reflet de celle du poète.

L'artiste est aussi semblable au Vieux saltimbanque, «exilé», «muet et immobile», il se contente d'observer. D'ailleurs à la fin du poème, le poète est pris d'une soudaine douleur qui doit le rendre à l'évidence: le vieux saltimbanque est en réalité un miroir de lui: un «vieil homme de lettres qui a survécu à la génération dont il fut le brillant amuseur ; du vieux poète sans amis,sans famille, sans enfants, dégradé par sa misère et par l'ingratitude publique, et dans la baraque de qui le monde oublieux ne veut plus entrer !»

L'art est pour l'artiste le seul moyen d'être en harmonie avec lui-même,

mais ça le fait aussi souffrir. L'art est comme sa raison d'être : «Âmes de ceux que j'ai aimés, âmes de ceux que j'ai chantés, fortifiés-moi, soutenez-moi, éloignez de moi le mensonge et les vapeurs corruptrices du monde ; et vous Seigneur mon Dieu ! accordez-moi la grâce de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes...» ( À une heure du matin) mais, l'idéal et la perfection échappent à l'artiste qui ,comme le fou dans Le fou et la Vénus, implore

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