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Le Spleen de Paris, 1869, Baudelaire

Commentaire de texte : Le Spleen de Paris, 1869, Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  690 Mots (3 Pages)  •  2 151 Vues

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COMMENTAIRE DE FRANÇAIS        

MOBINE

Marco

1°S4

DATE : 22/02/2017

        Dans un premier temps, la poésie se consacre aux hommes (poésie lyrique) puis après, à partir du XIXème siècle, elle s'intéresse aux objets. Baudelaire consacre son recueil Le Spleen de Paris (ou Petits Poèmes en prose) écrit en 1869 à un objet surprenant et ordinaire, les fenêtres, avec lesquelles nous pouvons faire un lien avec la peinture dont Baudelaire était un passionné.

Dans ce poème en prose, le XXVème, Baudelaire nous décrit les fenêtres comme un art poétique en disant que les fenêtres fermées sont plus intéressantes que les fenêtres ouvertes.

Nous pourrons alors nous demander comment l'auteur transforme un objet banal comme une fenêtre en un art poétique

Pour répondre à cette problématique, nous étudierons en première partie, le poème qui est construit comme un tableau et en deuxième partie, nous étudierons l'approche de l'auteur envers cette expérience.

        Dans le premier paragraphe, l'auteur nous décrit la fenêtre avec une énumération de cinq adjectifs : trois qui ont une valeur descriptive et affectueuse (''mystérieux'' ; ''fécond'' et ''profond'') et deux qui ont une représentation visuelle pour les lecteurs (''ténébreux'' et ''éblouissant''). Tous ces adjectifs sont comparées à une chandelle (''Il n'est pas d'objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu'une fenêtre éclairée d'une chandelle'' l.2-3) en insistant avec les ''plus'' ajoutées aux adjectifs.

Il insiste également sur la différence entre une fenêtre fermée et une fenêtre ouverte (''Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée'' l.1-2) mais aussi une différence entre l'ombre et la lumière (''Ce qu'on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre'' l.3-4).

On peut remarquer également une gradation sur sur le mot ''vie'' (''vit la vie, ''rêve la vie'', ''souffre la vie'' l.5).

        

        Dans le deuxième paragraphe, l'auteur passe à la première personne du singulier ''je'' (''j’aperçois'' ; ''j'ai refait'' ; ''je me la raconte''). Il précise aussi des détails sur le sujet : il nous décrit l'histoire d'une femme assez pauvre vivant à Paris avec une énumération de cette femme (''j’aperçois une femme mure, ridée déjà, pauvre'' l.6), de son attitude (''toujours penchée sur quelque chose'' l.6) et de sa tenue (''Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien'' l.7). Il transforme la réalité de la misère de cette femme en une ''légende'' (''j'ai refait l'histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant '' l.8-9).

        

        Cette poésie est une expression de la sensibilité de l'auteur envers les pauvres et il veut faire ressentir cela au lecteur. La poète est aussi romanesque : à partir du réel, Baudelaire crée une légende ou une fiction racontant l'histoire d'une vieille femme assez pauvre. C'est une poésie du réel mais aussi du quotidien (énumération de superlatifs) mais rendu romantique par la chandelle qui est un objet poétique. La fenêtre prend alors une dimension merveilleuse et il modifie notre perception de la vie en disant qu'une fenêtre fermée est mieux qu'une fenêtre ouverte.

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