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Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours. ( Devoir 5, français, CNED )

Commentaire de texte : Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours. ( Devoir 5, français, CNED ). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  2 713 Mots (11 Pages)  •  475 Vues

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Question de corpus :

En quoi le dialogue fait-il vivre, dans ces différents extraits, l’espace scénique, mais

aussi l’espace extérieur ?

La recherche du parallèle entre l’espace scénique et l’espace extérieur dans des pièces

de théâtre est le sujet sur lequel nous allons nous pencher.

Tout d’abord nous avons un texte de Maurice Maeterlinc, Pelléas et Mélisande, paru en

1893, dans ce texte l’espace extérieur occupe une place très importante, presque plus

importante que l’espace scénique. Ensuite, un texte de Jean Giraudoux, Amphitryon 38,

paru en 1929, nous est proposé. Dans cet extrait de texte là, les didascalies

commencent à prendre leur place et également l’espace scénique. Il est beaucoup plus

présent que sur le texte précédent et ce qui manque serait plus l’espace extérieur, il n’y

a que très peu de place pour l’imagination du lecteur ou du spectateur. Le troisième texte,

est un texte d’Eugène Ionesco, Le Roi se meurt, paru en 1962. C’est un texte très

détaillé, car il est rempli de didascalies. Pour finir, nous avons un quatrième texte

totalement différent des autres d’Antonin Artaud, Le Théâtre et son double, issu d’un

recueil d’essais paru en 1938. Ici nous avons un passage définissant le dialogue. A qui

appartient-il ? Au livre ou à la scène ?

La plupart des extraits date du même siècle le XXème à part un seul, celui de Maurice

Maeterlinck, Pelléas et Mélisandre, qui lui, date du XIXème siècle. On remarquera que

chaque texte traite de différentes manières la relation entre espace scénique et extérieur.

Notre réflexion nous conduira donc à comprendre les différences entre les textes et

comment chaque auteur traite l’espace scénique et extérieur.

Le texte d’Antonin Artaud est le seul à ne pas être une pièce de théâtre, mais malgré

cela nous pourrions lui trouver au moins un point commun avec un des textes. Celui de

Maurice Maeterlinck, Pelléas et Mélisandre, comme nous en parlions plus haut.

Dans ce court texte il n’y a aucune didascalie, donc les allusions faites à l’espace

extérieur sont inséré à l’intérieur du dialogue. En effet, l’extrait de texte qui nous est

présenté tourne autour d’un sujet qui n’est pas présent aux yeux des spectateurs.

Cela nous donne une impression de grandeur. Les personnages font entrer en scène

l’imagination du public. Aucune phrase de cet extrait de Pelléas et Mélisandre ne

mentionne quelque chose qui pourrait être vue sur scène. « Oui ; j’aperçois, là-bas, une

petite lumière que je n’avais pas vue... » ; « Quelque chose sort du port... ». Cela donne

une impression d’agrandissement de l’espace scénique. C’est un texte où l’espace

scénique et extérieur fonctionne ensemble, à part égale.

Dans l’essai d’Antonin Artaud, bien que ce ne soit pas une pièce de théâtre, on devine

également un agrandissement de « l’espace scénique ». Pour lui le dialogue n’appartient

pas spécifiquement à la scène, mais surtout au livre. Il y a un langage concret et articulé.

Ces deux langages ne peuvent être confondus ou se mélanger car il ne serait plus.

Lorsque le dialogue se trouve sur scène, il y a une ouverture, un agrandissement de

l’espace extérieur, car le dialogue est aussi écrit. Ce sont deux espaces différents que

l’on pourrait considérer soit d’espace extérieur ou scénique, cela dépend de celui que

l’on choisit comme étant l’espace scénique.

Entre ces deux textes, ce que l’on pourrait retenir c’est qu’ils abordent tout deux le sujet

de l’espace extérieur de manière abrupte, mais en même temps subtile. L’espace

extérieur est omniprésent et pourtant il n’empiète pas sur l’espace scénique au contraire

il le rend seulement plus intéressant et plus large.

C’est en fait l’opposé pour les deux autres textes.

Amphitryon 38 de Jean Giraudoux, est un texte comportant très peu, voir aucune,

didascalie faisant référence à l’espace extérieur. Celui-ci est représenté par le dialogue,

par les échanges entre les personnages. Rapidement on remarque que c’est en fait une

mise en abyme. « Thèbes entière est aux pieds du palais […] » ; « Devant ces

magnifiques et superbes Thébains… » ; « Ils défilent devant la balustrade. »

Toutes ces phrases nous font vite comprendre que l’histoire de Jupiter, Mercure,

Alcmène et Amphitryon est en fait comme une pièce de théâtre pour les habitants de

Thèbes. Le fait de confronter le public à un autre public, casse un peu la fantaisie de la

pièce et plonge beaucoup plus les spectateurs dans le réel. L’espace extérieur est donc

fragilisé par le dialogue.

La même chose se passe dans Le Roi se meurt d’Eugène Ionesco. Dans cette scène

d’exposition,

...

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