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Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours

Dissertation : Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2017  •  Dissertation  •  1 606 Mots (7 Pages)  •  663 Vues

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Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIe siècle à nos jours

Questions :

Que peut-on dire dans ces trois extraits de la relation entre maîtres et valets ? Vous répondrez à cette question en

étant attentif à l’évolution de cette relation dans la comédie, de l’Antiquité au XXe

siècle.

Le corpus qui nous est proposé est composé de trois extraits de

pièces de théâtre allant de l’Antiquité romaine au XXe siècle, en

passant par le XVIIIe siècle. Les deux premières La Marmite et

L’Île des esclaves sont des comédies. La troisième En attendant

Godot appartient au théâtre de l’absurde. Ces trois extraits

mettent en scène une relation complexe entre maîtres et valets,

que nous allons étudier.

Dans ces trois extraits, les esclaves sont maltraités. Dans La

Marmite, Euclion bat sa servante : « Pourquoi me bats-tu ? L2

puis il la menace encore physiquement : « Si je prends tout-à-l

‘heure un bâton, ou un nerf de bœuf, je te ferai allonger ce pas de

tortue » L8 et « Je t’arracherai les yeux » L11.

Marivaux est sans doute le plus original dans sa manière d’étudier

les relations valets et maîtres puisque dans L’Île des esclaves les

rôles sont inversés, Arlequin mentionne les « coups de gourdin »

que son maître a coutume de lui donner, L2, ainsi que « les

marques de son amitié qui tombent toujours sur ses épaules » L4.

Arlequin dit également à son maître qu’il le « traitais comme un

pauvre animal » L13.

. Dans En attendant Godot, Lucky est lui aussi traité comme un

animal puisqu’il est tenu en laisse. Pozzo mentionne « les coups

de pied au cul » L8 qu’il pourrait donner à Lucky, son esclave. Il

rajoute même qu’il « faudrait les tuer » L10 en parlant d’être tel

que Lucky. Pozzo dit également que « Les vieux chiens ont plus

de dignité » L11.

Dans le premier texte, Staphyla est elle aussi comparé à un

animal « Je n’ai jamais vu plus méchante bête que cette vieille. »

L14

Dans deux des trois extraits, le valet se rebelle à des degrés

différents. Dans le dernier texte, l’insolence du valet est

inexistante puisque Lucky a l’air effrayé du traitement que peut lui

réserver son maître. En revanche dans La Marmite, la rebellion de

Staphyla est légère. Les mots « ce pas de tortue » qu’Euclion

prononce montre que la servante traine le pas. Staphyla

marmonne également « Mieux vaudrait que les Dieux m’eussent

fait pendre, que de me donner un maître tel que toi. » Elle

bouleverse le rapport de domination puisqu’elle tutoie son maître

et le met donc sur un pied d’égalité.

Pour finir c’est dans l’Ile des esclaves que la rébellion et

l’insolence du valet est la plus forte. « Je l’ai été […] Je vais

trouver mes camarades et tes maîtres. » L12 à 19. Ici le valet se

détache complètement de son maître. « Je ne t’obéis plus,

prends-y garde. » L24. Tutoyant son maître, il se réjouit de le voir

prendre sa place et de subir ce qu’il a subi.

Malgré tout, nous pouvons déceler parfois un attachement de la

part du maître ou du valet à l’égard de l’autre. Dans le texte de

Plaute, Staphyla souhaite aider sa jeune maîtresse « Comment

cacher le déshonneur de ma jeune maîtresse ? » L22 Ces mots

cachent une affection certaine que la servante possède pour sa

maîtresse. On peut également penser qu’un changement

d’attitude s’est opéré chez son maître et qu’elle s’en inquiète, « L

29 à 32 : « Par Castor ! Je ne peux deviner quel sort on a jeté sur

mon maître, ou quel vertige l'a pris. Qu'est-ce qu'il a donc à me

chasser dix fois par jour de la maison ? On ne sait, vraiment,

quelle fièvre le travaille » Dans l’extrait de Marivaux, cette

affection est énoncée par Iphicrate à son valet « Ne sais-tu pas

que je t’aime ? »L3 et « Juste ciel ! Peut-on être plus malheureux

et plus outragé que je le suis ? » L21 Même si implicite, son

malheur se trouve dans le fait qu’Arlequin part. En revanche dans

En attendant Godot, on ne trouve aucune affection entre Pozzo et

Lucky, on trouve une pitié méprisante de la part de Pozzo

« Essuyez-lui les yeux. Comme ça il se sentira moins

abandonné. » Il se refuse tout geste affectif et relègue la tâche

aux autre personnages.

Les deux premiers textes sont des comédies, les actions des

personnages

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