Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde

        Oscar WILDE et Théophile GAUTIER

        Le sujet de la beauté est un thème que les lecteurs peuvent retrouver dans certains romans. En effet, on peut notamment penser au célèbre roman d’Oscar Wilde : « Le portrait de Dorian Gray ». Ce roman a été publié en 1890 et évoque les thèmes de la beauté et de la folie.

Ainsi, dans ce livre, on fait la rencontre d’un jeune homme simple mais solaire et élégant qui représente la beauté incarnée. Cependant, à cause de cela, le jeune homme naïf fait de mauvaises rencontres qui va l’amener à sa perte.

L’auteur Oscar Wilde s’est d’ailleurs inspiré de grands hommes littéraires comme Théophile Gautier. Le dernier écrivait sur la beauté, le pouvoir et ses dérives. On peut d’ailleurs voir apparaître ce thème dans « Préface de Mademoiselle de Maupin ».

        On va donc pouvoir se demander comment Oscar Wilde s’est inspiré de Théophile Gautier pour écrire « Le portrait de Dorian Gray ».

        Dans un premier temps, on peut remarquer que le livre de Oscar Wilde met en lumière l’envie ainsi que le pouvoir qui entraîne la folie. En effet, dans « Le portrait de Dorian Gray », on découvre un homme pur, on peut aussi lire dans « La préface de Mademoiselle de Maupin » : « […] Mais c’est la mode maintenant d’être vertueux et chrétien, […] ; l’on ne jure plus, l’on fume peu, et l’on chique à peine » (page 2). Ainsi on comprend ici que Dorian était un jeune homme simple cependant il a fini par dériver et choisir le pouvoir.

On peut aussi évoquer que le personnage maléfique du roman est représenté par Lord Henry. Dans sa préface, Théophile Gautier évoque la présence d’un homme décrit comme Satan « [...]! messieurs les prédicateurs, que feriez-vous donc sans le vice ? — Vous seriez réduits, dès demain, à la mendicité, si l’on devenait vertueux aujourd’hui. »(page 2). En effet, ici, Lord Henry représente le vice mais aussi la malveillance.

Le côté dépravé de Dorian a commencé à apparaître lorsque Lord Henry a emmené le jeune homme dans un monde où la luxure était omniprésente. Dans sa préface Théophile Gautier évoque le sujet des prostituées : «  Dorine, la soubrette effrontée, peut très-bien étaler devant moi sa gorge rebondie, certainement je ne tirerai pas mon mouchoir de ma poche pour couvrir ce sein que l’on ne saurait voir. — Je regarderai sa gorge comme sa figure, et, si elle l’a blanche et bien formée, j’y prendrai plaisir » (p1). Ainsi on pourrait établir un lien entre la représentation de Lord Henry et la luxure qui est un des sept pêchés capitaux. On peut d’ailleurs voir que Dorian est aussi très facilement irritable et orgueilleux, ce qui représente d’autres pêchés capitaux.

De plus, on peut lire dans « La préface de Mademoiselle de Maupin » ceci « Ils appliquaient à la littérature l’article du Décalogue : Homicide point ne seras ». Ainsi durant un temps les crimes étaient très mal vu dans les œuvres littéraires. Oscar Wilde a pris cela à contre pied puisque dans son roman on peut compter de nombreux crimes allant d’un suicide à des meurtres sanguinaires commis par le personnage principal.

Pour Théophile Gautier, la beauté a une définition particulière : « Rien de ce qui est beau n’est indispensable à la vie. — On supprimerait les fleurs, le monde n’en souffrirait pas matériellement ; qui voudrait cependant qu’il n’y eût plus de fleurs ? » puis il dit « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants » . Ainsi, on remarque que la beauté chez Wilde devient un inconvénient à partir du moment où tout le monde trouve Dorian beau comme une divinité. En effet, on peut se dire que lorsque tout le monde est tombé en fascination envers le jeune homme, sa beauté ne valait plus rien. La métaphore du tableau montre que la beauté extérieure que beaucoup de personnes mettent en valeur ne vaut pas forcément quelque chose. La beauté la plus importante est la beauté intérieure et l’intelligence, ce qu’a perdu Dorian Gray au cours du roman.

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