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Analyse linéaire : Le portrait de Dorian gray, Oscar Wilde

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Par   •  18 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  1 891 Mots (8 Pages)  •  1 875 Vues

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Analyse linéaire : Le portrait de Dorian gray

        Le portrait de Dorian Gray est un roman écrit par Oscar Wilde pendant l’ère victorienne, lorsque le roman se développe en Angleterre, en 1890. L’auteur, irlandais, né en en 1854, s’intéresse principalement au classique. Il précise sa « théorie esthétique » plus particulièrement dans Le portrait de Dorian Gray où il fait le lien entre l’art et la beauté. Pour lui, l’art ne recherche que la beauté sans préoccupations sociales ou morales. Dans le roman on suit Dorian Gray, jeune homme étonnant par sa beauté. Lord Henry, un homme complexe, cynique, dont les manières déplaisent à la plupart de son entourage. Il y a aussi Basil Hallward, peintre reconnu époustouflé par la beauté du jeune homme et enfin Sybil Vane, jeune fille comédienne amoureuse de Dorian. Dans ce texte, Sybil et Dorian, après une représentation médiocre au théâtre de la jeune fille, vont avoir une discussion pour leur fiançailles. Alors que Sybil, folle du jeune homme lui avoue ses sentiments, Dorian dégoûté par sa prestation la rejette violemment. Que nous enseigne cet extrait sur le rapport entre l'art et la réalité ? Le texte se sépare en trois parties : la rencontre entre les deux personnages (l.1 à 17), Sybil qui avoue l’étendue de ses sentiments à Dorian (l.18 à 35) et enfin la réaction du jeune homme (l.36 à 54).

        Dans la première partie, le jeune homme part à la rencontre de Sybil. Dorian à l’air affolé par ce qu’il vient de se passer, on le remarque par « se précipita » (l.1). Sybil quant à elle, est fière de la situation « un air de triomphe » (l.2). Son amour est accentué par le champ lexical de la joie « sublime », « rayonnait », « souriaient » et « une joie sans bornes » (l.2 à 4). « Comme j’ai mal joué ce soir, Dorian ! » étonne car c’est une phrase négative avec un ton joyeux, cela indique l’indifférence de la jeune fille par rapport à sa pièce. Dorian par contre, ne l’est pas du tout « effaré » (l.6) et ne limite pas ses mots « c’était horrible ! {…} horrible ! vous avez été atroce. » (l.6) ce qui introduit le fait qu’il aime son art mais pas elle. Il se positionne en victime « vous n’avez pas idée de combien j’ai souffert » (l.7). On contraste encore avec l’indifférence de la fille « la jeune fille sourit » (l.8). « Sa voix mélodieuse » (l.9) rappelle la beauté que Dorian trouvait à Sybil, tout comme la métaphore « plus doux que le miel aux rouges pétales de ses lèvres » (l.10). La question rhétorique « mais vous comprenez à présent n’est-ce pas ? » (l.11) souligne le fait que Sybil est persuadée d’être sur la même pensée que lui. Mais lorsqu’il répond avec colère « Comprendre quoi ? demanda-t-il furieux » (l.12). L’anaphore de « Pourquoi » (l.12/13) insiste sur l’évidence de sa réponse. « Il haussa les épaules » (l.14) insiste une nouvelle fois sur l’indifférence du garçon par rapport à la fille. Il réemploie l’excuse de la maladie « je suppose que vous êtes souffrantes » (l.15) comme à la ligne 6 « Êtes-vous malade ? » comme s’il n’envisageait pas la possibilité que Sybil ait pu faire ça. Il appuie encore plus sur la médiocrité de son jeu avec l’épiphore « ennuyé » (l.16). On retrouve le champ lexical de la joie pour la jeune fille « la joie la transfigurait » « une extase de bonheur » (l.17) qui ne réalise toujours pas la pensée de Dorian « semblait ne pas l’entendre » (l.17).

        Dans la deuxième partie, Sybil fait une tirade sur son amour pour Dorian et l’impact qu’il a eu sur elle. L’utilisation de l’imparfait « se résumait » (l.18), « commençais » (l.19), « pensais » (l.19), « étais » (l.19/20), « jouaient » (l.21) et « semblaient » (l.21/22) pour décrire sa situation avant sa rencontre et insister sur le fait que c’est passé, qu’il a chamboulé sa vie, précisé avec la polyptote « toute ma vie se résumait {…} je ne commençais à vivre » (l.18/19). Elle ne voyait pas d’autres mondes que le théâtre, elle se mettait totalement dans la peau de ses personnages, on le sait avec la répétition du verbe être de la ligne 19 et 20 « j’étais Rosalinde et un autre, Portia », et un parallélisme « la joie de Béatrice était ma joie et les souffrances de Cordelia étaient aussi les miennes » avec un rappel du bonheur et de la joie. On insiste encore sur l’importance du théâtre pour elle avant le jeune homme « nature divine » qui introduit d’ailleurs la beauté dont il est question dans ce texte, « étaient mon univers » (l.21). Et on voit qu’elle était convaincue par cette vision avec « simulacres et ils me semblaient si réels » (l.22) avec encore une fois l’imparfait et le champ lexical de la réalité. Puis elle fait la transition avec l’apparition de Dorian avec le passé simple « Vous êtes apparus » (l.22) qui marque l’imprévu de la situation. Ensuite, elle dit « Vous {…} avez libéré mon âme de sa prison » (l.22/23) pour renforcer l’idée du changement contrastant et appuie sur la réalité avec « vraie réalité » (l.23). Elle répète « pour la première fois » aux lignes 23 et 24 qui rappelle encore une fois le contraste. Elle fait une accumulation « le néant, l’imposture, l’idiotie » et une métaphore « de ce cirque » (l.24) qui compare l’environnement du théâtre à un cirque pour bien indiquer que, maintenant, pour elle le théâtre n’est plus rien comparé à lui. Elle décrit les éléments qui composaient sa vie de manière péjorative « Roméo était hideux et vieux et fardé », « les décors étaient vulgaires » (l.25/26) et alterne avec le vocabulaire de l’irréel « le clair de lune dans le verger était faux », « les paroles qui s’échappaient de ma bouche étaient imaginaires » (l.25/26) qui précise le rapport entre l’art et la réalité tout comme « quelque chose dont l’art n’est que le reflet » (l.27/28). Elle flatte encore une fois Dorian « vous m’aviez apporté à quelque chose de plus élevé » (l.27), on dirait qu’elle le considère supérieur aux autres. Le thème de l’amour, majoritairement présent dans cette partie, est accentué par l’interjection « Mon amour ! » (l.28), répété deux fois. On a encore un rappel de la réalité/l’imaginaire avec « imitations » (l.29). Elle va ensuite encore plus loin dans l’expression de son amour en l’élevant au-dessus de l’art « vous êtes plus pour moi que l’art ne pourra jamais être. » (l.29). Elle hyperbole cette impression en disant « aucun souffle ne m’animait plus » (l.30) qui signifie à quel point elle est éprise de lui de tout son être en rajoutant « le jour se fit en moi » (l.30/31). On comprend que tout le reste n’importe plus « entendant leurs sifflets, je souriais » (l.31). Elle contraste encore « je hais la scène » (l.32), alors qu’avant c’était la seule chose qui l’importait. On retrouve le thème de la réalité « simuler » (l.33) et celui de l’amour avec la métaphore « les passions {…} qui me consument comme un brasier » (l.33/34) en insistant sur celui-ci avec le « brasier ». Enfin elle finit l’effet de contraste avant Dorian et après avec « depuis que je vous connais » (l.35)

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