Le neveu du Rameau

Le neveu du Rameau

« Le Neveu du Rameau » restait inédit du vivant de Diderot. Il a vu le jour pour la première fois dans une traduction allemande de Goethe en 1805. En 1821, la première édition Française a apparu, qui était en fait la traduction de la traduction allemande. Il faut attendre 1890 pour que Georges Monval, bibliothécaire de la Comédie-Française, découvre par hasard le manuscrit écrit de la main de Diderot.  

A l’époque des Lumières, les grandes oeuvres critiquaient souvent la société par le biais d’un personnage fictif tels que Usbek et Rica dans « Lettres persanes » de Montesquieu. Cette façon a été également empruntée par Denis Diderot dans son oeuvre « Le neveu du Rameau ». Il a créé un neveu de Jean-Philippe Rameau. Ce dernier est un compositeur classique le plus connu au 18è siècle qui a vraiment existé dans l’histoire. Ce neveu , cependant, est décrit comme un artiste raté, un parasite, un être de dissonance.

Dans « Le Neveu du Rameau », à travers le dialogue entre « Moi », le philosophe et « Lui », le neveu de Jean-Philippe Rameau, Diderot nous montre un point de vue qui va à l’encontre de l’idée recue à cette époque-là à propos des sujets tels que la nature humaine, l’effet de la lecture et l’indépendance.  

Les caractères humains et la nature humaine

En disant « à qui leur miroir aurait dû apprendre qu'il est aussi aisé d'être un homme d'esprit et d'avoir l'air d'un sot que de cacher un sot sous une physionomie spirituelle. » , le neveu se moque des bons apôtres qui dissimulent son âme d’un con derrière son apparence d’un esprit.

A travers la phrase « C'est une lâcheté bien commune que celle d'immoler un bon homme à l'amusement des autres. On ne manque jamais de s'adresser à celui-ci. », le neveu dénonce son point de vue de la nature humaine : bien que tout le monde sache qu’il est immoral de se moquer d’un bon homme, on ne manque jamais d’une telle occasion de s’amuser en immolant un autre, surtout quand on est parmi des méchants.

Selon le neveu, une telle observation précise et approfondie des caractères de l’être humain repose particulièrement sur la mauvaise compagnie. Parce que quand on se trouve parmi des bons hommes, afin d’éviter d’être blâmé, on s’éfforce de se cacher sous un masque d’un « bon homme » . A l’inverse, quand on fait partie d’un groupe méchant, on n’a plus peur d’être critiqué par d’autres après avoir commis des conduites immorales puisque les gens autour de soi sont aussi méchants et immoraux. C’est la raison pour laquelle parmi une mauvaise compagnie, tous les membres arrivent à enlever leur masque hypocrite et manifestent sans contrainte leur vice et leur libertinage, ce qui permet au neveu d’observer de très près ces caractères et la nature de l’homme.

l’effet de la lecture sur des caractères

A côté de son observation de près des caractères, une étude approfondie des oeuvres concernant les caractères contribue également à former ce connaisseur, d’où des idées contradictoires sur l’effet d’une telle lecture des caractères entre « moi » et « lui ».

Pour « moi »,qui représente un point de vue traditionnel, ces livres, en montrant des résultats ridicules et tragiques des méchants et des « happy-ending » des bons hommes,  servent à apprendre aux lecteurs leurs devoirs , leur faire apprécier la vertu et leur faire éloigner du vice. Une telle lecture fait preuve d’un effet éducatif et une répercussion positive qui a pour objective enraciner les valeurs morales chez les gens.

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