Paragraphe Argumenté Sur Le Neveu De Rameau

« Le Neveu de Rameau » ou « La Satire seconde », de Diderot est un dialogue argumenté qui a été écrit entre1762 et 1773. Comme son deuxième nom l’indique, ce texte est une satire puisque l’auteur y critique la société en se moquant. Il est intéressant de se demander en quoi le Neveu de Rameau est-il une satire. Nous allons dans une première partie évoquer les critiques de Diderot sur deux grands thèmes qui sont l’éducation et la musique et dans une seconde partie des valeurs morales comme l’amitié et la vertu.

En effet, d’une part Diderot critique d’abord l’éducation. Puisque d’après « Moi » (le philosophe) c’est quelque chose que l’on exerce pendant une grande partie de notre vie et au final elle ne nous apporte pas grand-chose, il vaut mieux raisonner. (« Une étude qui occupe si longtemps et qui sert si peu » et « A raisonner juste » p73) Aussi, d’après le Neveu de Rameau les domaines essentiels de nos jours, tels que la grammaire, l’histoire, la géographie et d’autres sont inutiles voir dangereux (« inutilité de toutes ces connaissances là », « que dis-je l’inutilité, peut être le danger.» p74).

D’autre part, Diderot discute sur la musique française à travers les paroles du Neveu. Ainsi, il affirme qu'il ne suffit pas de connaître le solfège pour composer de la vraie musique, chose que selon lui, font les artistes de son époque. L'argument second du neveu porte sur le caractère démodé et ennuyant de la musique française. Il assure également que la musique n'est rien d'autre qu'un spectacle et que contrairement à celle d'Italie, la musique française n'offre rien d'impressionnant ni à voir, ni à regarder. (p 120-132)

Ensuite, Diderot critique des valeurs telles que l’amitié. Le philosophe est horrifié quand le Neveu lui raconte l’histoire du renégat d’Avignon. Un homme méchant et méprisable qui a fait preuve de trahison envers un ami juif. Puisqu’il a dénoncé ce dernier pour à la fin, après sa mort, toucher sa fortune. (« Le sublime de sa méchanceté ; c’est d’avoir été lui-même le délateur de son bon ami l’israélite », « Le renégat devint tranquille possesseur de la fortune de ce descendant » p 118).

Mais il reproche aussi les valeurs de la vertu. Bien que le philosophe soit choqué d’une telle immoralité, qui garantit l'impossibilité d'être heureux, le Neveu lui rétorque que c'est la société qui impose une telle attitude et que lui apprécie imiter ses vices sur ceux des autres ; et de mimer tous les sentiments fondamentaux pour paraître et briller en société.

Par conséquent ce dialogue argumenté est bel est bien une satire puisqu’à travers de nombreux arguments venant le plus souvent du neveu, Diderot critique quatre thèmes qui sont : l’éducation, la musique, l’amitié et la vertu. Mais il faut savoir qu’il dénonce de nombreux autres faits de société comme la flatterie, l’égoïsme, les génies etc. Cependant n’avons-nous pas ici privilégié les reproches faîtes par Diderot ?

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