Commentaire Du dialogue avec le Neveu de Rameau de Diderot
Rapports de Stage : Commentaire Du dialogue avec le Neveu de Rameau de Diderot. Recherche parmi 297 000+ dissertationsPar jona_133 • 15 Février 2013 • 581 Mots (3 Pages) • 1 063 Vues
Avec Diderot, tous les moyens semblent bons pour argumenter : le type explicatif, avec
l’Encyclopédie, l’œuvre de sa vie qui reste emblématique de l’esprit des Lumières, mais aussi le genre
narratif avec le Supplément au voyage de Bougainville ou encore le dialogue avec le Neveu de
Rameau, dont nous avons ici un extrait situé en milieu d’œuvre et qui a pour objet de délibérer sur le
bonheur et la meilleure façon d’y accéder.
Ce texte ressemble à une délibération sur le bonheur : mais ce texte est-il bien
argumentatif ?
Nous verrons d’abord que ce texte a toutes les apparences d’une argumentation, puis que la
théâtralisation prend le pas sur le fond, et enfin, qu’il y a même des éléments aptes à casser l’idée
d’une authentique argumentation.
Certes, ce texte offre bien des preuves de sa teneur argumentative. Son propos
semble clairement identifiable : dégager, au sein d’un dialogue polémique, la meilleure façon
d’accéder au bonheur, ou plutôt, la possibilité d’un bonheur véritable. Pour cela, un certain schéma
ainsi que certains procédés sont mis en place par le narrateur.
L’échange se veut délibératif, et quoi de plus évident pour cela que de distribuer la parole
contradictoire, en la répartissant entre deux personnages opposant leurs points de vue ? La forme
théâtrale permet un échange de répliques (cinq dans cet extrait) et indique même clairement qui a le
dessus dans le débat : MOI a droit à une tirade, a l’initiative de la parole et clôture la discussion.
Celui qui domine la parole domine donc la rhétorique, a droit lui, à une tirade d’une vingtaine de
lignes, qui se veut démonstrative, bâtie sur le mode : thèse (le vrai bonheur est ailleurs que dans le
plaisir immédiat) /arguments (faire le bien procure le bonheur de façon durable)/ exemple du cadet
qui va secourir sa famille). On reconnait ici, dans la confrontation entre deux protagonistes inégaux
dans le niveau de réflexion mais suffisamment liés pour engager la conversation (cf. Le possessif et
l’hypocoristique dans « mon cher Rameau), le schéma d’un dialogue socratique, comme Platon en
produisait. Ici, MOI, le philosophe capable d’argumenter sa réflexion aurait le rôle de Socrate, ce faux
naïf qui par ses exemples va aider la réflexion.
Outre la structure argumentative, nous avons ici un propos qui s’inscrit facilement dans un
débat
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