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Le mouvement de l'absurdité dans la pièce Rhinocéros de Ionesco

Fiche de lecture : Le mouvement de l'absurdité dans la pièce Rhinocéros de Ionesco. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Juin 2018  •  Fiche de lecture  •  786 Mots (4 Pages)  •  864 Vues

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Rhinocéros de Ionesco, est une pièce de théâtre, absurde, publiée en 1959. Nous étudierons un extrait qui constitue la didascalie liminaire au second tableau du deuxième acte, où jean devient rhinocéros, évènement majeur du récit. Le mouvement de l’absurde est caractérisé par sa vision tragique et pessimiste de la condition humaine. Cette vision, chez Ionesco, est traduite par le manque de sens premier, par exemple, une satyre d’un lieu commun (où il est poussé à l’extrême, parodier) qui en révèle l’absurdité profonde ( tragique), comme une loupe ,mais seulement implicitement car au premier abord c’est simplement comique (par son manque de sens) . On peut donc faire deux lectures d’une même pièce ( de l’absurde), en restant à l’explicite, à l’absurde comique et vide ou en cherchant à comprendre l’implicite, l’absurde profond de la condition humaine, tragique. Ce paradoxe explique la première réaction confuses et mordante des critiques à la pièce de Ionesco puis son succès fulgurant ainsi que le discours de Ionesco " Bien qu'elle soit une farce, c'est surtout une tragédie  .

Nous verrons donc comment cette didascalie dit tout et rien à la fois en comprenant comment elle est ancrée dans l’absurde puis en quoi elle est proleptique du second acte.

selon la définition précédente, ce qui ancre cette didascalie dans l’absurde et son apparent manque de sens. visible en premier lieu par la confusion qu’elle induit chez le lecteur. En effet il y a une confusion volontaire traduite par un prolongement des phrases et une complexification : «  la structure du dispositif » , ainsi que par une répétition de prépositions de lieu « à droite » ,« au milieu » ,« au fond » qui sont accumulées : « à droite, au milieu, une porte donnant sur le cabinet de jean ». La confusion est intensifiée par l’accumulation des compléments circonstanciels de lieux « sur l’escalier », « sur le cabinet de toilette de jean ».les phrases sont déstructurées et l’on observe une sorte d’imbrication ( ou entremêlement).cette complexité est rendue comique car elle est juxtaposée à une expression de l’approximatif : « à peut près », « c’est à dire », « une chaise ou un fauteuil».

On est au coeur de l’absurde lorsque Ionesco propose un décor moins réaliste, alors qu’il est déjà plus que flou: « C’est-à-dire que le plateau est partagé en deux. À droite, occupant les trois quarts ou les quatre cinquièmes du plateau, selon la largeur de celui-ci » est une de faux-syllogisme. l’absurdité atteint son paroxysme lorsque, arrivé à la moitié de la didasclalie , Ionesco annonce « on peut mettre simplement la porte sans cloison ». On peut donc comparé le manque de sens logique , et l’ajout de phrases à une sorte de ‘décoration’ de la didascalie, puisque le décor, en soit est très simple.

au travers de cette didascalie ancrée dans l’absurde et donc caractérisé par sa double lecture, Ionesco prépare la pièce qui va s’y joué. Tout d’abord il est évident que la didascalie met en place la métamorphose de jean, d’un point de vue technique (difficile à réalisé) «Lorsque Jean ira faire sa toilette, on entendra le bruit de l’eau du robinet, celui de la douche. » sous

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