LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Mouvement protestataire et luttes populaires en France de 1831 à 1968

Cours : Mouvement protestataire et luttes populaires en France de 1831 à 1968. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Octobre 2022  •  Cours  •  13 290 Mots (54 Pages)  •  545 Vues

Page 1 sur 54

Mouvement protestataire et luttes populaires en France de 1831 à 1968

I] L’héritage protestataire de l’Ancien Régime de 1815 à 1830.

Cet héritage est poursuivi par Louis XVIII (mort en 1824), et lui succède son petit frère qui prend le nom de Charles X, où il fait d’ailleurs des conneries et est renversé avec une Révolution qui porte au pouvoir la branche cousine de cette famille, la famille d’Orléans, dont le chef s’appelle Louis-Philippe. Ainsi, jusqu’à la Restauration dure jusqu’à la décennie 1870. Richard Cobb est un historien américain qui a publié une réflexion nommé la Révolution protestataire en France, mais c’est de 1789-1820. Selon lui, cette tradition s’épuise vers 1820, car il y a un cycle révolutionnaire qui s’ouvre avec la Révolution et qui se referme quand cette dernière s’arrête. Donc c’est à partir des années 1820 que, selon lui, il y a un nouveau Régime, une nouvelle société qui se met en place et donc de nouveaux enjeux politiques et sociaux. Donc les formes et contenu des protestations protestataires changent, même les acteurs changent : les sans-culottes sont les figures du mouvement populaire des années 1800, mais elle disparaît avec la chute définitive de Napoléon. Les sans-culottes sont des urbains, pour une très grande majorité, et viennent assez souvent du monde de la boutique et de l’artisanat, ce sont des gens surexcité, avide de sang… En ce qui concerne les socialistes et les républicains, ils sont au contraire la figure du militant idéal, les personnes auxquelles il faudrait s’appuyer. D’ailleurs, il n’y a pas de sans-culottes ailleurs qu’en France. Cela explique que les mouvements socialistes en France soient très différent (et pas qu’au 19ème siècle mais aussi au 20ème siècle) des autres pays, car cet idéal de sans-culotte est au cœur de l’idéal socialiste à la française, donc réalisé une société de sans-culottes. Pierre Rosan Vallon pense que les modalités de protestation changent. Au fond, qu’est ce qui obsède les sans-culottes ? Qu’est ce qui est au cœur de la Révolution Française ? -> créer une nouvelle société, mais au 19ème siècle, donc ce n’est pas que ça, c’est trop vague. Ils veulent surtout mettre en place une société républicaine. Que ce soit donc chez les penseurs réactionnaires ou conservateur, selon Rosan Vallon, ils sont tous préoccupés par un même constat -> la société est en poussière. Autrement dit, la société s’est fait atomiser. Leur obsession est donc de créer du lien, de la communauté, que ce soit de façon hostile ou dans des rapports marchands, donc après 1815, ils pensent que les individus sont en contact soit pour se taper dessus soit pour marchander, donc est-ce que ça risque de faire écrouler la société ? Donc bcp de mvt protestataire vont proposer des solutions contre cette situation. Mais pourquoi il y a une société en poussière ? Tout simplement parce qu’il n’y a plus d’Ancien Régime. En effet, pdt cette période, tout été bien structuré, chaque chose était censé être à sa place et de ne plus en bouger. La révolution française n’est pas simplement une rupture, mais elle ouvre un cycle bcp plus long parce qu’elle est inachevée. Elle est aussi une étape, un moment de transition, un épisode. Elle est elle-même le fruit de développement de développement antérieur. Gramsci, marxiste dicident du 20ème siècle est connu pour sa théorie de l’hégémonie, il pense que la culture, sa compte. Donc gagner la lutte des class, c’est être capable d’avoir des liens avec d’autres groupes sociaux et qu’ils imposent leur groupe -> c’est ce qu’il appelle l’hégémonie.

Il y a donc une sorte de mal de siècle, car après la Révolution, ils s’ennuient (selon Théophile Gautier -> la barbarie plutôt quqe l’ennuie). La résistance semble être la colonne vertébrale, une sorte de 2ème Révolution française. Les révolutions de l’Empire ont échoué et ont laissé, sur le plan politique. En effet, pour Napoléon, réconcilier les idéos révolutionnaires et l’AR. En gros, la République a prétendu recommencer l’histoire à 0 -> mettre fin à l’AR et au règne de l’esclavage et de l’obscurantisme en créant une nouvelle société sur des bases légales et égalitaire. Donc plus de noblesse qui a du pouvoir etc. Ce principe va très loin, car en 1814 à 1817, la France est en période de Guerre Civile. Cela prend la forme de la Terreur Blanche, où les opposant à la Révolution et à l’Empire ont pris leur revanche et pris leurs représailles contre les individus de sensibilité républicaine. C’est ce que Napoléon a tenté de faire, il a tenté de recréer un royaume mais qu’il serait le seul à contrôler, cette idée de synthèse. Mais les républicains ne sont pas contents de sa présence. Cela pose donc problème car il y a donc plusieurs parties (les bleus, les blancs et les rouges et les dorés -> pour Bonaparte). Les héritiers des sans-culottes pensent qu’ils se convertissent donc à Napoléon en 1817. On a même pensé que Napoléon serait l’Empereur des Sans-culottes. Mais Napoléon ne veut pas d’eux, donc ils sont orphelins d’un chef. Donc le drapeau tricolore explique ces 3 parties. Il va falloir 75 ans pour trouver un régime politique qui permet de réconcilier tlm. Et ça c’est un vrai enjeu, alors que ça ne correspond qu’à 1 partie.

Donc plein de personnes quittent le pays, ce qui est une mode chez les FR, donc des sanctions ont été appliquées. En 1830, révolution ! Donc Monarchie de Juillet, un roi arrive, un roi bourgeois pour les citoyens, donc les citoyens content, les bourgeois content (-< c’est Louis-Philippe) -> c’est le saint-simonisme. Selon Saint-Simon, il faut développer l’industrie et que ceux qui sont utile à la société, ce sont ceux qui produisent, tous les autres sont des parasites. Donc, Philippe d’Orléans pensent que ça coche des cases, sauf que pas du tout, et les royalistes ne sont pas content, donc ça complexifie encore, donc les royalistes se divisent en 2 : les légitimistes et les orléanistes. Le succès d’une révolution, c’est le succès d’une minorité, et dépend de l’attitude des masses. Dans une R2volution, la masse ne fait rien, elle s’en fout. LA question est de savoir s’il s’en foute positivement ou pas. Les gens n’en ont rien à foutre de la politique tant qu’ils obtiennent satisfaction sur un certain nombre de chose. A Partir de 1846, crise économique, donc là les masses ne sont plus d’accord et les révolutionnaires sortent de leur cachette. Là ils réussissent, en 1848. En effet, à cette période, ce sont les républicains qui l’emportent et personne ne défend Louis-Philippe et tlm s’est converti à l’idée républicaine. En février 1848, on est en plein dans « l’illusion lyrique » et tlm est réconcilié.

...

Télécharger au format  txt (82.5 Kb)   pdf (196.9 Kb)   docx (42.7 Kb)  
Voir 53 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com