Le misanthrope

1. On comprend qu'Alceste vient d’être témoin d’un comportement de Philinte qu’il n’approuve pas : « Je vous vois accabler un homme de caresses […] À peine pouvez-vous dire comment il se nomme » (v.12 à 17)
   Alceste ne semble pas accepter ce comportement : « Allez, vous devriez mourir de pure honte » (v.11) 

1. A travers cette exposition qui nous présente donc les caractères très différents d’Alceste et de Philinte, on comprend le sujet de la pièce, c’est-à-dire une dénonciation de l’hypocrisie par Alceste. En effet Alceste explose car il refuse l’hypocrisie dans l’amitié. En effet, selon Alceste, Philinte devrait  « mourir de pure honte » (v.9) car il a témoigné à « un homme » (v.12) , « cet homme » (v.16), mais quand Alceste lui demande des renseignements Philinte peine à  lui dire comment « il se nomme » (v.17).  Alceste refuse de voir, un soi-disant ami, se laisser aller de la sorte et ayant aucun regret face à cet acte hypocrite. « je veux qu’on soit sincère » (v.30). Ils se parlent quand même à cœur ouvert car ils sont tout de même amis. Mais Alceste sachant très bien que l’hypocrisie est une mode de son siècle s’emporte quand même dans sa tirade.

1. Les hyperboles son régulièrement utilisées par Alceste : « Cœurs corrompus », « mourir de pure honte », « scandaliser », « accabler de caresses », « fureur de vos embrassements », « je m’en irais […] pendre », rendent son discours disproportionné par rapport au sujet de la querelle et par la même occasion, risible.

1.  Des mots forts sont employés, comme : « honte » (v.9) « une telle action ne saurait s’excuser » (v.10) « c’est une chose indigne » (v.20)
   
   
   Ces affirmations tendant à montrer la force de conviction d’Alceste devant un Philinte plus nuancé.
   
   Aux longues tirades d’Alceste, Philinte offre des réponses courtes qui sont parfois synonyme de son impuissance
   On nous dépeint aussi un Alceste qui méprise la vie en société et dénonce l’hypocrisie et les flatteries des courtisans.
   
   Quant à Philinte, pour lui son comportement est tout simplement légitime, il évolue et à toujours évolué dans un environnement dirigé par les faux semblant, il s’est donc simplement adapté.

1. Philinte se place en victime « je vous supplierai » (v.25) « un peu grâce » (v.26) « s’il vous plait » (v.27)

La plaisanterie peu influencer l’opinion du spectateur, car elle présente un Philinte qui se place de lui-même en victime, il se fait passer pour la victime de la tirade d’Alceste, s’attirant ainsi la sympathie du spectateur

1. « Le héros cornélien est la proie d'un conflit intérieur, il est pris dans la tourmente d'un choix difficile et douloureux entre ses sentiments (l'amour, généralement) et un sens aigu du devoir, de l'honneur, dû au nom qu'il porte, ou à la charge politique qu'il détient. »

Alceste reprend donc plusieurs de ces caractéristiques :

 «Il est pris dans la tourmente […] l'amour, généralement »

En effet, Alceste courtise une femme (Célimène) mais cette dernière courtise aussi plusieurs hommes (Oronte et Acaste). Il est donc bien prit dans une tourmente due à l’amour.

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