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Misanthrope par Molière

Commentaire d'oeuvre : Misanthrope par Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2013  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 072 Mots (5 Pages)  •  1 073 Vues

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Molière est un dramaturge auteur de comédies, mais aussi un comédien et chef de troupe de théâtre français qui s'est illustré au début du règne de Louis XIV. Il écrit le Misanthrope en 1666, une comédie, en 5 actes, en vers. Nous nous intéresserons seulement à la scène d'exposition. Dans cette acte I, scène 1, qui lance la pièce, apparaissent deux personnages qui forment un duo. Elle met en scène un personnage au caractère à la fois intransigeant et excessif: Alceste, personnage principal, un misanthrope, s'opposant sans cesse à la société qui l'entoure qui déteste ses semblables et ne leur pardonne rien. Il lui oppose Philinte, son ami, qui lui est mesuré et sage, bourgeois peu scrupuleux ayant une tendance avérée pour l'hypocrisie. Mais le dialogue qui commence ici tourne vite au conflit. Nous étudierons d'abord la scène d'exposition d’une comédie, puis la critique des courtisans.

Molière est contemporain à la pièce car il est du XVIIème siècle et que sa pièce se déroule également au XVIIème siècle. Le Misanthrope de Molière commence par une scène d’exposition in medias res avec une querelle entre ces deux amis, Alceste qui cherche le conflit alors que Philinte est bien plus conciliant. Le dialogue commence par des questions posées par Philinte destinées à Alceste « Qu’est-ce donc ? Qu’avez-vous ? » (vers 1), tandis qu’Alceste lui répond par de le l’impératif « Laissez-moi, je vous prie. ». On peut donc voir qu’un problème se pose dès le début. Alceste reproche à Philinte d’être courtois avec tout le monde même quand il ne connait pas la personne. Philinte, lui, rétorque qu’il obéit simplement au code social. Cette entrée nous donne envie de connaitre la suite des évènements, d’en savoir plus sur leur dispute et de savoir s’ils vont continuer à se disputer ou s’ils vont se réconcilier.

Cette scène est surtout fondée sur le rire. On y retrouve un comique de geste : tout au long de la scène Alceste ne fait que bouger « assis » (vers 2), « se levant brusquement » (vers 9), alors que Philinte ne bouge pas, il est statique. On trouve un comique de mot : Alceste dit à Philinte « vous devriez mourir de pure honte » (vers 14) juste parce que Philinte est courtois envers tout le monde et qu’il respect le code social. Au vers 31 on peut voir un jeu de mot sur « pendable » qui est pris au sens propre et figuré qui est pris pour répondre à l’outrance des paroles d’Alceste. On trouve un comique de situation : Alceste fait quasiment une scène à Philinte comme s’ils étaient amoureux, il lui dit « Moi, votre ami ? Rayez cela de vos papiers » (vers 8), Alceste s’estime trahi par son ami Philinte, qui vient de traiter en « ami » une vague connaissance. Alceste lui fait toute une scène « Je vous vois accabler un homme de caresses, Et témoigner, pour lui, les dernières tendresses ; De protestations, d’offres, et de serments, Vous chargez la fureur de vos embrassements : Et quand je vous demande après, quel est cet homme, À peine pouvez-vous dire comme il se nomme, Votre chaleur, pour lui, tombe en vous séparant, vous me le traitez, à moi, d’indifférent. » (vers 15 à 22). Tel un paranoïaque aux aguets, Alceste s’engouffre dans les vertiges du doute, du soupçon, de la méfiance, et c’est clairement dans une blessure narcissique que Molière ancre

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