Le corbeau et le renard

Commentaire argumenté : Le Corbeau et le Renard

Jules

Langjahr

2nde 6

     Nous sommes souvent exposés, dans la vie, à rencontrer des gens qui nous flattent et nous comblent de caresses pour obtenir de nous ce qu’ils désirent : De son ramage, le Renard en a fait tout un fromage. Le Corbeau et le Renard est une fable de Jean De La Fontaine publiée dans un recueil de fables en 1668 en plein milieu du règne de Louis XVI. A cette époque se mêlent trois ordres : le clergé, la noblesse, le tiers état. Dans ses fables, Jean De La Fontaine critiques le relations entre la noblesse et le tiers état.

Nous essayerons de comprendre comment une fable tel que le Corbeau et le Renard peut critiquer à ce point la société du XVIIème siècle. Pour ce faire, nous verrons successivement en deux parties et trois sous-parties sous différents aspect, un aspect plus enfantin et un plus critique.

     Tout d’abord ce récit est divertissant car les personnages sont accessibles.

En effet, Jean De La Fontaine personnifie dans sa fable deux animaux, le corbeau et le renard. Ces personnages sont très compréhensibles pour un public d’un jeune âge. Les hommes sont rarement comparés à des animaux. De plus d’un point de vue simpliste ce texte n’a rien de différent avec un autre conte avec des animaux, les trois petits cochons par exemple.

Donc, ce récit étant divertissant est aussi très percutant. A en juger par le nombre de vers, dix-huit, cette fable est très courte. Elle est donc facile à retenir, en effet, on connait tous quelques passages de cette fable qui est pour moi la plus célèbre. De plus les rimes riches qu’utilise Jean De La Fontaine aident à la mémorisation : « fromage[...] langage ». Enfin l’alternance entre les vers en octosyllabe, décasyllabe et alexandrin marque un rythme.

Enfin cette œuvre à un coté merveilleux car le fait que les animaux prennent la parole n’est pas courant. On peut  remarquer que les deux protagonistes s’adressent la parole comme deux hommes : «Maître» ou « Mon bon Monsieur». De plus il met des majuscules à Corbeau et Renard. Enfin il garde tout de même le coté animal des deux acteurs de cette fable : « ramage » ; « plumage».

     Cet apologue est donc divertissant mais critique assez fortement la noblesse.

Tout d’abord, le corbeau représente la noblesse car il est en hauteur sur une branche d’un arbre cela symbolise le pouvoir, et le renard est en contrebas. Par le personnage du corbeau, Jean De La Fontaine critique la vanité des nobles : « le Corbeau pour montrer sa belle voix »

C’est une caricature de la noblesse qu’il montre mais aussi le fait que les nobles aiment se faire flatter.

Si il y a ce sentiment d’orgueil du corbeau cela vient aussi de la ruse du renard.

En effet, il utilise des procédés de persuasion pour l’aduler mais aussi grâce à des figures de styles comme la métaphore : « le phénix des hôtes de ces bois » ou la gradation : « que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau ! »

Enfin avec l’ineptie du Corbeau et l’habileté du Renard, ce dernier parvint à récupérer ce qu’il était venu chercher. Maintenant qu’il tient la proie, le Renard parle avec la plus grande familiarité au Corbeau. Il l’appelait tout à l’heure « Monsieur du Corbeau »; il l’appelle maintenant « Mon bon monsieur » il pousse l’audace jusqu’à se moquer de lui et lui donner une leçon qui renferme la morale de la fable : « Mon bon Monsieur, apprenez que tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute »

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